La modernisation d’Orly crée des divergences chez les élus

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L’aéroport d’Orly a entamé d’importants travaux de rénovation. Une enquête publique a été menée en octobre pour évaluer la construction du nouveau hall qui reliera les terminaux Ouest et Sud. Début novembre, une trentaine d’élus se sont inquiétés du développement de la plate-forme. Les maires de 13 communes ont pris la défense de ce projet.

Le hall de jonction des terminaux Ouest et Sud d’Orly aura une superficie de 80 000m² et permettra à l’aéroport d’accueillir 40 millions de passagers d’ici 2018. Une trentaine d’élus des communes voisines sont inquiets face à ce développement important et le sont d’autant plus que l’enquête publique sur cet agrandissement a traité uniquement les villes de Wissous, Paray-Vieille-Poste et Athis-Mons dans l’Essonne, et d’Orly et Villeneuve-le-Roi dans le Val-de-Marne. Début novembre, ils ont saisi la commission nationale du débat public et réclamé l’extension de l’enquête, au moins aux villes concernées par le Plan de gêne sonore (PGS). Mais la plate-forme a aussi des supporters. 13 maires de l’association des communes et communautés du Grand Orly ont signé un plaidoyer pour les projets de modernisation prévus sur l’installation. Dans leur lettre dévoilée le 12 novembre, ils expliquent que ces travaux ont «un réel intérêt pour le territoire du grand Orly et ses habitants». Pour eux, cette «optimisation» sera respectueuse des riverains et de leur cadre de vie. Ils précisent que l’augmentation du trafic sera générée par le déploiement d'avions plus gros et mieux remplis, et non par une hausse des mouvements aériens. Ils ajoutent que Paris-Orly représente 27.000 emplois directs et 170.000 emplois indirects, or «pour 1 million de passagers en plus, l'aéroport génèrerait 3.400 emplois totaux».