La nouvelle association Airlines For Europe veut une baisse des taxes aéroportuaires

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Air France, Lufthansa, IAG, Ryanair et EasyJet ont créé l'association A4E afin de parler d'une seule voix à Bruxelles ou auprès des gouvernements européens. La nouvelle organisation commence son opération de communication et de lobbying en mettant en lumière les fortes charges aéroportuaires.

Après son lancement officiel, Airlines for Europe (A4E), a demandé "une réduction importante des taxes d'aéroport excessives payées par des centaines de millions de voyageurs de l'UE". Pour appuyer ses dires, l'organisation a mis en avant une étude d'Aviation Economics qui indique en particulier que la hausse des charges atteint près de 90% dans les dix plus grandes plates-formes européennes depuis 2005. "Ces augmentations signifient que les passagers ont dû payer 5,4 milliards d'euros supplémentaires en taxes d'aéroport au cours des 10 dernières années. Cela contraste avec une baisse de 20 % du prix moyen du billet enregistrée au cours de la même période, selon les statistiques de l'IATA".

Dans son communiqué, l'association ajoute "Cette augmentation n'est pas uniforme à l'échelle de l'UE. L'Espagne (+255%), l'Italie (+141%) et le Royaume-Uni (+120%) ont enregistré les plus fortes croissances. Globalement, les redevances passagers les plus élevées sont facturées au Royaume-Uni (44€), en Suisse (38€) et en Allemagne (35€). À cela s'ajoutent les taxes gouvernementales que les compagnies aériennes doivent collecter et qui ne sont pas incluses dans les taxes d'aéroport".

Les fondateurs d'A4E, les PDG des cinq plus grands groupes de compagnies aériennes d'Europe (Air France KLM, easyJet, International Airlines Group, Lufthansa Group et Ryanair) estiment "Alors que les compagnies aériennes ont réduit leurs tarifs, les passagers européens sont toujours soumis à des taxes d'aéroport excessives. Nous invitons l'UE à agir rapidement pour réduire le coût des aéroports européens grâce à une meilleure réglementation du monopole des aéroports qui passe par une réforme de la directive sur les redevances aéroportuaires".