La pollution de l’air est cancérigène

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Voici une nouvelle inquiétante pour les voyageurs d’affaires, surtout ceux se rendant régulièrement à Mexico ou en Chine, dont le ciel est régulièrement plombé par d’importants nuages de pollution. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), créé par l’OMS en 1965, a demandé que la pollution de l’air - causée par les transports, l’industrie et l’agriculture - soit déclarée cancérigène pour l’homme.

La pollution de l'air est cancérigène
Selon l’OMS, en 2010 près de 223.000 personnes dans le monde sont décédées d'un cancer du poumon provoqué par l'inhalation de substances toxiques présentes dans l’air. Les recherches de son Centre international de recherche sur le cancer montrent, en effet, que l’air ainsi vicié augmente les risques d’avoir un cancer des poumons, mais également de la vessie, de maladies respiratoires et de troubles cardiaques. En outre, les habitants des pays connaissant un développement industriel rapide comme la Chine sont maintenant plus exposés à ces particules néfastes pour la santé. «Nous savons aujourd'hui que la pollution de l'air extérieur ne constitue pas seulement un risque majeur pour la santé en général mais qu'elle est aussi une cause environnementale prépondérante des décès liés au cancer», a expliqué Kurt Straif, chef du service des monographies au CIRC. «L'air que nous respirons est pollué par un mélange de substances responsables du cancer» a-t-il assuré.
Le CIRC a publié un communiqué le 17 octobre 2013 où il recommande que la pollution atmosphérique et les particules en suspension dans l'air rentrent dans le groupe 1 des substances cancérigènes pour l’être humain. Elles rejoindraient ainsi d’autres produits dangereux comme l’amiante, le plutonium, la poussière de silice, les radiations d'ultraviolet et la fumée de cigarette. «Notre objectif était d'évaluer la qualité de l'air que respire chacun d'entre nous plutôt que de se focaliser sur des polluants atmosphériques particuliers», a confié Dana Loomis, responsable adjoint du service au CIRC. «Les résultats des études analysées tendent tous vers la même direction : le risque de développer un cancer du poumon est accru pour les personnes exposées à la pollution de l'air». L’agence ajoute que les conclusions présentées sont valables pour le monde entier même si la qualité de l’air et les niveaux de pollution varient significativement d’une région à l’autre.