La saturation aérienne pourrait coûter 230 milliards d’euros à l’Europe

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Lors de l’assemblée conjointe de l’Association des aéroports ACI Europe et ACI World qui avait lieu à Istanbul du 10 au 12 juin 2013, Declan Collier, président d’ACI Europe, a fait part de son inquiétude face à la politique aérienne des pays européens. Il a averti que la saturation des tarmacs coûterait 230 milliards d’euros de perte de PIB à l’Europe d'ici 2035.

La saturation aérienne pourrait coûter 230 milliards d'euros à l'Europe
Visions à court terme, conflits politiques, lourdeurs administratives ou réglementaires, taxes élevées, réductions des dépenses… sont autant d’éléments qui, selon Declan Collier, pèsent sur les politiques aériennes des pays européens. Il appelle donc les gouvernements à penser sur le long terme et éviter l’immobilisme sur les dossiers du développement des aéroports. Il assure que la saturation des plates-formes va devenir un problème majeur. L’Europe devrait être dans l’incapacité de répondre à 12 % de la demande aérienne en 2035 par manque de capacité. Ce qui représentera 1,9 million de vols par an et 237 millions de passagers. La saturation des installations aériennes devrait alors être la plus problématique en Turquie, Royaume-Uni, Pays-Bas, Bulgarie, Hongrie, Allemagne, Pologne, et Italie. Cette situation devrait conduire à des retards et congestions sur toute l’Europe.
Declan Collier, président d’ACI Europe ajoute «Le problème de capacité des aéroports va faire perdre aux compagnies aériennes et aux aéroports 40 milliards d’euros de revenus par an d’ici 2035. En plus, il faut ajouter près de 5 milliards d’euros de coût de congestion. Mais finalement, ça ne sera pas seulement pour l’aviation, mais aussi pour les performances globales et économiques de l’Europe. L’insuffisance de capacité sur les aéroports coûtera 230 milliards de dollars de PIB à l’Europe. C’est beaucoup d’activités économiques et d'emplois que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre».