La vérité sur le coût des hôtesses et des pilotes d’Air France

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Dans un contexte de grèves et d'annulations "à chaud", c'est un article qui en dit long sur la tache qui attend Alexandre de Juniac dans sa volonté de revoir les Conventions collectives et avantages acquis. Publiée par Challenge le 2 février, l'enquête détaille le pourquoi et le comment des surcharges salariales d'Air France.

La vérité sur le coût des hôtesses et des pilotes d'Air France
Ce n'est un secret pour personne, si les bases de province ont été inventées par Air France, c'est à la fois pour contrer les compagnies internationales qui viennent braconner dans les grandes villes françaises mais aussi pour renégocier les conditions de travail et de salaires des personnels navigants qui y sont postés. C'est ainsi que les pilotes et hôtesses de la compagnie basés dans la cité phocéenne volent 650 heures par an au lieu de 550 (+ 18 %) et les pilotes 715 heures contre 545 heures (+ 31 %) pour les autres. Cela en échange d'augmentations de salaires comprises entre 5 et 10%. Alleluia ? Peut être pas. Si l'on en croit Challenge, il va falloir poursuivre dans cette direction dans les nouvelles bases de Toulouse et Nice mais aller plus loin, à Paris et ailleurs. Car en réalité si les salaires sont plus ou moins les mêmes à Lufthansa et Air France, ce sont bien les temps de travail qui changent mais aussi les conditions de travail. Un manager de Sia Conseil explique au magazine que «Si Air France-KLM était aussi productive que Lufthansa, on pourrait réduire de presque 10 % les effectifs, à réseau et flotte comparables». Là où il y a un ratio de 47,5 navigants par avion à Lufthansa, il y en a 52 à Air France. Dans les A 319, Air France poste 4 hôtesses, là où il y en a 3 sur la compagnie allemande. Et la possibilité pour les pilotes de dépashttp://www.deplacementspros.com/admin/list/all/page/ser la limite d'âge de 60 ans a conduit une centaine d'entre eux à rester aux commandes l'année dernière, conduisant la compagnie à compter finalement 200 pilotes de trop. A notre connaissance, si l'article de Challenge a été abondamment commenté par des pros et anti, la compagnie n'a pas opposé de démenti formel aux informations publiées.