La vitesse limitée à 80 km/h au lieu de 90 ?

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Le premier ministre Edouard Philippe s'est déclaré ce lundi 11 décembre favorable à la réduction de la vitesse sur les routes secondaires, à 80 km/h au lieu de 90 aujourd'hui. La mesure figure au menu du prochain comité interministériel en janvier prochain.

Les chiffres des victimes de la route au mois de novembre sont mauvais avec une augmentation de 8,9% et 281 personnes tuées, contre 258 au mois de novembre 2016. Le premier ministre, interrogé à l'occasion d'un déplacement à Coubert (Seine-et-Marne) consacré à la sécurité routière, s'est prononcé pour une limitation de la vitesse sur les routes secondaires : "À titre personnel, j'y suis favorable car je sais que deux tiers des accidents se concentrent sur ces tronçons de routes nationales et départementales bidirectionnelles, aujourd'hui limitées à 90 km/h", a déclaré Édouard Philippe. Selon différentes rumeurs, le sujet figure d'ailleurs à l'ordre du jour du prochain comité interministériel de la sécurité routière (CISR) qui se tiendra le 18 janvier prochain.

Les différentes associations de victimes se déclarent favorables à cette mesure. En 2013, l'observatoire de la sécurité routière avait estimé que le 80km/h généralisé sur tout le réseau bidirectionnel sauverait 450 personnes. Adopté sur certains itinéraires seulement, il permettrait d'épargner entre 210 à 240 vies.

Les associations d'automobilistes ont des arguments en défaveur du projet : "Cela n'a pas de sens. En Grande-Bretagne où l'on roule à 96 km/h sur des axes identiques, le taux de mortalité est meilleur qu'en France", souligne Pierre-Olivier Cavey, directeur des études et des campagnes de la Ligue de défense des conducteurs. Si la mesure s'applique, les voyageurs d'affaires, qui circulent très fréquemment au volant, devront sans doute redoubler de vigilance s'ils veulent sauver leur permis.