Le BAR conteste également les décisions gouvernementales en faveur d’ADP

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Le BAR France, l’association qui regroupe 67 compagnies aériennes européennes et internationales et 6 compagnies de droit français toutes présentes dans l'Hexagone, se joint au concert des mécontents suite à la décision de Manuel Valls de balayer les conclusions du rapport Le Roux.

Pour mémoire, l’arbitrage, ignorant les conclusions de la Commission Consultative Aéroportuaire qui avait préconisé une réduction du niveau tarifaire, autorise la société ADP à augmenter les tarifs des redevances aéroportuaires chaque année d’un taux supérieur à l’inflation.
 
Le BAR précise dans son communique qu’ « outre le peu de cas fait des instances officielles de concertation entre la société aéroportuaire et ses clients telles que recommandées par l’OACI, cette décision contrevient aux intérêts du transport aérien dans son ensemble.
 
Et d’ajouter « Sans ignorer le rôle important des plateformes régionales, les aéroports de Paris, Orly et Charles de Gaulle sont le passage obligé des mouvements de voyageurs et de marchandises entre la France et l’étranger. On le sait, le niveau des redevances aéronautiques est un des critères de choix des compagnies étrangères, en recherche constante d’économies d’exploitation. On sait également que certains aéroports européens ont décidé de geler voire de baisser leurs redevances, d’autres au Moyen-Orient procèdent à de massifs investissements de qualité ».
 
Depuis des années, le BAR a pris position en faveur d’une rentabilité maitrisée et précise que « dès lors que l’équilibre économique des sociétés aéroportuaires est assuré par des ratios financiers satisfaisant, ce qui est le cas d’ADP, et qu’une partie des redevances commerciales est intégrée à son compte d’exploitation, la recherche de profits financiers supplémentaires ne répond plus à la mission de service publique d’un aéroport international ».
 
Toutes ces raisons conduisent l’association à demander aux autorités de tutelles du transport aérien, ministère des transports et ministère des finances, de réassigner à ADP son véritable rôle qui est celui de favoriser le développement du transport aérien dans des conditions économiques compétitives.