Le Grand Paris Express globalement retardé

174

Le pragmatisme a conduit le gouvernement à reconnaître l’impossibilité de réaliser le futur métro du Grand Paris dans son intégralité pour 2024. L’objectif est maintenant pour 2030, sauf pour certains tronçons qui intéressent justement les voyageurs d’affaires pour se rendre à Orly et Roissy.

"Nous avons retenu deux priorités pour une mise en service en 2024", a expliqué la ministre des transports Élisabeth Borne pour débuter son propos sur le Grand Paris Express. Ces deux priorités concernent les accès aux aéroports : les travaux de prolongement de la ligne 14 - qui doit relier Saint-Denis Pleyel à l'aéroport d'Orly en traversant la capitale - et le tronc commun des lignes 16 et 17 - qui doit connecter Pleyel à la gare du Bourget.

L'autre priorité est la ligne 16, qui devrait bien arriver à Clichy Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en 2024, ainsi que la ligne 15 sud reliant Pont de Sèvres à Noisy-Champs.

Quant aux autres projets, le terme d'Elisabeth Borne est "recalage". Autrement les projets ne sont pas abandonnés, mais le gouvernement n'y croit plus dans le délai des Jeux Olympiques. La ligne 17 ne devrait pas voir le jour avant 2027 au mieux pour sa partie Nord jusqu'au triangle de Gonesse. "La procédure d'appel d'offres permettra de déterminer s'il est possible de desservir le Bourget NDLR: où se trouveront plusieurs sites olympiques) d'ici 2024", a précisé la ministre, qui envisage, dans le cas contraire, d'établir un système de navettes pour conduire les athlètes.

Même délai de 2027 au mieux pour la ligne 18 qui doit permettre d'aller de l'aéroport d'Orly au plateau de Saclay. Pour la section devant aller jusqu'à Versailles, ce ne sera pas avant 2030.
Le bouclage de la ligne 15 est renvoyé quant à lui à 2030.