Le Mercure Château Perrache, une modernité taillée à l’ancienne à Lyon

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Ne vous fiez pas aux apparences en regardant sur une carte où se trouve le Mercure Château Perrache à Lyon. Au cœur de la presqu’île, sur l’esplanade de la gare Lyon-Perrache, entre la place Bellecour et le quartier de Confluence, sa localisation est trompeuse. Contrairement à ce que vous pensez l’hôtel, d’un calme surprenant, est un petit bijou art déco très orienté business Travel et Mice.

Vu de l’extérieur, en débarquant de la gare par la passerelle qui conduit à l’hôtel, ce Mercure apparaît comme ses grandes maisons bourgeoises du début du XXe siècle, spacieuse, sobre à l’extérieur et exubérante à l’intérieur. Classé monument historique, l’hôtel a été construit en 1906. Dès la porte d’entrée, une plaque rappelle les grands noms de ceux qui ont participé à sa constitution : les architectes Chedanne et Curieux, le sculpteur Edgar Boutry et les peintres Henri Martin et Ernest Laurent. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir marqué de leur empreinte les lieux. Majorelle, entre autres, a été l’un des artisans de cet hôtel étonnant qui ne se laisse pas deviner de l’extérieur.

"Nous avons engagé de vastes travaux de rénovation à partir de 2015 qui se sont terminés en aout 2017", précise Marta Pardo-Badier, Directrice de l’établissement. Au total, ce sont près de 7 millions d’euros qui ont été investis pour attirer une clientèle qui se veut de plus en plus internationale. "En 2016, notre taux d’occupation été de l’ordre de 63 % avec un chiffre d’affaires de 5,3 millions d’euros", détaille la directrice qui ajoute : "En 2018, nous visons les 65 % de taux d’occupation dans un hôtel totalement repensé pour accueillir, entre autres, des séminaires et des voyageurs d’affaires". Pour autant, l’hôtel ne néglige pas la clientèle loisirs et la direction aime à rappeler qu’il a été créé à la grande époque du PLM, lorsque les riches clients parisiens s’arrêtaient à Lyon avant de rejoindre la Méditerranée. "Là où vous voyez aujourd’hui une gare et des axes routiers, il y avait un parc réputé à Lyon qui entourait l’établissement".

Un premier regard qui étonne

Rares sont les hôtels historiques qui, dès le premier regard, datent les lieux. Ici, nous sommes en pleine époque Art Déco. Lorsque le visiteur arrive à la réception de l’hôtel, il découvre l’ancien salon de lecture, habillé de lambris sur 2,50 mètres et de chapiteaux et culots en stuc représentant des groupes de personnages en buste (couple de promeneurs, rondes de jeunes filles). Un lobby de taille humaine où trône d’étonnantes sculptures et une très vaste bibliothèque complètent l’ensemble. "C’est précisément le lieu où se trouvait le salon qui accueillait les voyageurs venus se détendre à l’hôtel. C’était à l’origine une bibliothèque et nous avons choisi d’y installer la réception, tout en conservant un ensemble de livres mis à disposition de nos clients", explique Marta qui insiste beaucoup sur l’art de vivre dans l’hôtel. "Lorsque le client arrive dans le hall, son œil se porte à la fois sur les vastes fenêtres mais également sur les peintures qui ornent le haut des murs et qui symbolisent à elle seule le début du XXe siècle".

Dans ce contexte, il n’était pas question de jouer la carte de l’exubérance graphique. Tout est sobre pour l’accueil des clients. L’espace est réservé avant tout à de vastes fauteuils encadrés de chaises qui invitent au repos. Mais attention, nous ne sommes pas dans un musée mais bel et bien dans un hôtel qui vit pleinement. "Nous changeons d’expositions très régulièrement", détaille Marta Pardo-Badier, "En ce moment, nous nous avons été séduits par des œuvres autour du recyclage, la réutilisation intelligente des objets que ce soit du papier, du plastique, des tissus".
Au-delà ? On découvre la partie restauration dont une partie est installée dans l’ancien bureau du directeur, baptisé du nom de celui qui l’a imaginé : Majorelle. La vaste salle du petit-déjeuner est un régal pour les yeux (et le ventre) avec ces peintures décoratives très années 30 et les boiseries sculptées de bois blond.

Mais le Mercure Perrache abrite d’autres secrets comme ces 800 m² de salle de réunions totalement modulables, qui disposent toutes de la lumière du jour. La coupole, splendide verrière de toit, est un bonheur pour les yeux, tout comme le sous-sol qui rompt totalement avec le passé pour jouer la carte d’un modernisme créatif : stand de photos, toilettes provocatrices et autres espaces tranchent radicalement avec la sobriété de l’étage. C’est là toute l’originalité des lieux. "Ici, nous avons joué la carte de la surprise. Tout est fait pour étonner mais aussi pour travailler avec des espaces qui peuvent devenir des salles de commission ou de formation", complète Marta Pardo-Badier, "Nous avons fait en sorte que travailler soit aussi ludique".

Bienvenue dans les chambres

L’hôtel propose aujourd’hui 120 chambres : 91 chambres entièrement rénovées, dont 4 pour personnes à mobilité réduite, 33 Privilèges et 2 Suites. 29 chambres redécorées dans un style plus classique sont également ouvertes aux clients en attendant leur prochaine rénovation complète.

Ce qui frappe d’emblée dans la chambre, c’est la tête de lit. Un dessin de main géante qui symbolise la ville de Lyon. Un plan grandeur nature aux contours graphiques puissants.
Ces chambres ont le mérite d’être grandes, d’offrir une salle de bains et des toilettes séparées, une armoire de belle taille et un ensemble de meubles entièrement recréés dans l’esprit Art Nouveau. Notons la présence d’une machine à café Nespresso, d’un bar et d’un bureau qui permet de s’installer pour travailler. L’écran plat positionné face au lit donne accès à un grand nombre de chaînes françaises et internationales. Un mot, et il est important, sur la literie choisie par l’hôtel qui est à la fois souple et confortable tout comme le vaste choix d’oreillers posé sur le lit.

Mercure Perrache dispose d’un Wi-Fi à deux vitesses. La plus basse est proposée gratuitement aux clients. Il faudra payer cinq euros par jour pour disposer d’un très haut débit. Une mauvaise habitude prise par l’hôtellerie depuis quelques années. Comme tous les visiteurs, un tour de détail s’impose dans la chambre. Le fer à repasser est à sa place tout comme le séchoir pour les cheveux. On trouvera dans la salle de bains les savons et autres produits nécessaires à sa toilette matinale. Du très classique, de bon goût.

Une zone de restauration un peu courte

A côté de l’entrée, le 12.2, le bar-lounge se veut un lieu intimiste pouvant accueillir environ 60 personnes. Dans cet espace, agrandi et habillé d’un nouveau mobilier dans une ambiance cosy, seuls les vitraux d’origine rappelant le style Art Nouveau ont été conservés.
Globalement, c’est peut-être le seul point noir dans une ville réputée pour sa gastronomie. Si prendre un verre est un vrai moment de plaisir, y diner reste un peu court en raison d’une carte limitée et des délais importants avant d’être servi. Mais très clairement, la volonté de l’hôtel est d’offrir ici un service aux visiteurs de passage. Les plus curieux, ou les plus affamés de gastronomie lyonnaise, feront les 10 minutes de marche pour rejoindre la vielle ville et ses bouchons réputés.

Servi dans la grande pièce à la sortie du lobby, le petit déjeuner est très réussi. Complet, mélangeant chaud et froid, il permet à chacun de prendre le temps de se rassasier avant une journée de travail. Notons un vaste choix de yaourts et de fruits, une offre en viennoiserie et pains de bonne qualité sans oublier quelques zakouskis qui plairont aux sportifs : fruits secs, jus de fruit, fromage blanc…
Enfin, pour qui veut éliminer entre deux rendez-vous de travail, l’hôtel dispose d’un espace fitness, exclusivement réservé aux clients de l’hôtel, éclairé et doté d’équipements les plus modernes (tapis de marche, vélos…).

Notons que l'établissement dispose également d’un parking (à préciser lors de la réservation) et d’un accès rapide à l’ensemble des transports en commun : tram, métro et bus.

Nous avons pris du plaisir à vivre cet hôtel qui, de l’extérieur, cache bien son jeu. Pour qui aime la décoration retenue et toute en rondeur de l’art moderne, l’établissement est un lieu de rendez-vous en plein centre de Lyon, à deux minutes de la gare et à proximité de tout ce qui fait la ville. Preuve de cet engouement, les appréciations laissées sur Tripadvisor ou Google sont excellentes. L’hôtel est souvent noté 4 sur 5.

De quoi plaire aux voyageurs d'affaires de passage à Lyon

Test réalisé par Marcel Lévy


Mercure Château Perrache
Tarifs modulables en fonction des périodes de l’année, on commence à 88€ pour l’entrée de gamme à 190 € pour une suite…

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