Le Quai d’Orsay fait le point sur le Japon

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Un peu plus de neuf mois après le tsunami qui a touché la côte Pacifique du Japon, le Quai d’Orsay fait le point sur la situation du pays. La reconstruction est loin d'être terminée et certaines denrées alimentaires sont encore soumises à des restrictions. Globalement, rien ne s'oppose aux déplacements d'affaires dans l'Archipel.

Le Quai d’Orsay fait le point sur le Japon
De larges zones côtières restent dévastées dans la région du Tohoku. Autour de la centrale nucléaire de Fukushima-1 (un site industriel isolé sur le littoral de la préfecture de Fukushima) est définie une zone interdite, d’un rayon de 20 km, nettement balisée. Les autorités japonaises ont également dessiné une "zone d’évacuation recommandée" en forme de plume d’oiseau, dont la pointe extrême est située à 60 km de la centrale. Il convient de se montrer particulièrement vigilant dans cette zone où des avis restreignant l’accès aux lieux sont affichés en cas de découverte de gisements de radio-activité résiduelle ("hot spots"). De telles consignes sont largement reprises par les médias nationaux et les actions de décontamination sont en général en cours.

En dehors de ces zones, rien ne s’oppose aux déplacements sur le territoire japonais. S’agissant de la sécurité alimentaire, depuis la catastrophe nucléaire, des contrôles sanitaires sont effectués sur les produits agricoles provenant de régions où la mesure de la contamination a montré un dépassement des seuils légaux, plus particulièrement dans les préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi. En cas de contrôle positif, le produit est retiré du circuit de distribution. Au Japon, l’étiquetage des denrées indique obligatoirement leur lieu de production. Mais pour compléter son information à ce sujet, le consommateur peut s’adresser personnellement au commerçant. Selon le site de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), 18 190 échantillons de produits alimentaires ont été analysés depuis le 19 mars, dans 33 préfectures. Parmi eux, 607 ont présenté des résultats supérieurs aux limites réglementaires japonaises. Au 29 août, le pays avait levé la plupart des interdictions alimentaires.

Interdiction de distribution :
• préfecture de Fukushima en totalité : anguille (juvenile) et viande de bœuf à l’exclusion du bétail destiné à l’expédition et soumis au dispositif d’inspection de la préfecture de Fukushima ;
• préfecture de Fukushima pour certaines zones : champignon « Shiitake » (cultivé à l’extérieur et sous serre), pousse de bambou, fougère, abricot japonais (ume), citron japonais (yuzu), saumon, vandoise japonaise, ayu (produit de la pêche) et champignon à mycorhize;
• feuilles de thé pour les préfectures d’Ibaraki (en totalité), de Tochigi, Gunma, Chiba, et Kanagawa (certaines localités) ;
• viande de bœuf pour les préfectures de Miyagi (en totalité) depuis 28 juillet, Iwate (en totalité) depuis le 1er août, et Tochigi à l’exception des troupeaux destinés à l’expédition et soumis aux inspections menées par la préfecture.

Interdiction de consommation :
• Shiitake : préfecture de Fukushima (1 localité) ;
• Anguille : préfecture de Fukushima (totalité) ;
• Champignons à mycorhize (interdiction limitée aux champignons sauvages) : préfecture de Fukushima (1 localité).