Le SCARA dénonce une nouvelle fois le projet du CDG Express

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C'est confirmé, le gouvernement a donné son feu vert pour la construction du CDG Express. Cette décision est loin de ravir le SCARA. L'organisation aérienne dénonce une nouvelle fois le projet, les modalités de la concertation ainsi que le prix des billets.

Malgré les critiques de plusieurs acteurs du secteur et les doutes récemment émis par Valérie Pégresse, la ministre des Transports Élisabeth Borne a confirmé le 5 février la construction du CDG Express.

Le SCARA, fervent opposant au projet, déplore cette décision. Dans un communiqué, le syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA) qui regroupe plusieurs transporteurs français dénonce "l'absence de concertation avec les compagnies aériennes" - et "la levée d'un nouvel impôt prélevé sur les passagers des compagnies aériennes pour financer le CDG Express".
 
Une nouvelle fois, l'organisation propose une autre solution : utiliser la future ligne de métro automatisée 17 pour "faire passer des navettes CDG-Express sans investissement lourd supplémentaire, autre que des trains spécifiques à acquérir". Déplorant que sa solution n'ait pas été étudiée, le syndicat estime qu'elle "est pourtant plus efficace puisqu'elle s'inscrit dans le maillage du métro et de ses nombreuses possibilités de correspondances, contrairement au projet actuel. Elle permettrait aussi de mettre en œuvre la ligne 17 jusqu'à Roissy dès 2024, une ligne qui pourrait être empruntée aussi par les personnels travaillant sur la zone aéroportuaire".
 
Un projet difficile à mettre en œuvre, désormais. La mise en service de la ligne 17 à été retardée, et son arrivée à Paris-CDG est repoussée à 2030.

Par ailleurs, le SCARA dénonce le tarif élevé du billet fixé à 24€ "Le prix pour deux passagers avoisine le prix d'un déplacement en taxi ou en VTC. Dans ces conditions, les prévisions de trafic du CDG-Express sont très optimistes et rendent le projet financièrement non viable autrement que par la mise en place d'un impôt payé par les passagers des compagnies aériennes".