Le SNPL Alpa commente les échanges de ce 4 octobre avec la Direction d’Air France

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A la base de la discussion entre la Direction d'Air France et les syndicats, deux points prioritaires : le constat sur les niveaux de sureffectifs notamment concernant les escales France, et la volonté du groupe d'utiliser d'avantage Transavia France au départ d’Orly Sud. Le SNPL Alpa publie un communiqué que nous reproduisons ci-dessous. Plus de commentaires dans quelques heures sur les positions syndicales face au CCE de ce 4 octobre..

Le SNPL Alpa commente les échanges de ce 4 octobre avec la Direction d'Air France
"Le SNPL Air France ALPA réagit à ces nouvelles annonces et rappelle que l’accord Transform Pilote, signé en novembre 2012, prévoit un processus de discussion avec les pilotes sur les modalités de la montée en puissance de Transavia France. Sans accord avec les pilotes d’Air France, Transavia restera au seuil des 14 avions, défini conjointement par accord. Par ailleurs, un PDV est en cours chez les pilotes et plusieurs dizaines d’entre eux doivent encore quitter l’entreprise d’ici à la fin de
l’année.

Air France assume enfin les décalages devenus intenables de certaines escales avec les réalités
du marché. Elle semble résolue à les réduire. Nous en prenons acte. Concernant l’adaptation d’activité en propre du moyen-courrier et la montée en puissance en parallèle de Transavia France, le SNPL Air France ALPA veillera à ce que la réduction simultanée de certaines lignes moyen-courrier – en particulier dans les bases de province – couplée à la croissance de l’activité annoncée chez Transavia France se fasse à un nombre d’heures de vol constantes voire en augmentation pour les pilotes d'Air France.

Jean-Louis Barber, Président du SNPL Air France ALPA, déclare : « La volonté d’Air France de s’attaquer à la structure de coûts sur ses éléments très décalés avec la concurrence est un
signal positif. Le modèle moyen-courrier tout entier doit être repensé pour être plus cohérent avec la réalité du marché, à l’instar des positionnements constatés et assumés par la
concurrence historique (IAG et Lufthansa). Les pilotes sont prêts à prendre part à cette dynamique dès lors que celle-ci garantit un avenir pérenne à l’ensemble des activités dans des
conditions satisfaisantes. Ce volontarisme des pilotes s’est déjà concrétisé depuis 2008 sur leurs conditions de travail (efforts salariaux et de productivité, plan de départs en cours, efficacité accrue grâce au changement des procédures opérationnelles, etc.).

Par ailleurs, l’Etat est un acteur clef pour notre activité. Il doit impérativement accompagner les efforts de restructuration des salariés de l’aérien en mettant notamment un terme à la
distorsion de concurrence qui existe en France aujourd’hui» Le SNPL Air France ALPA estime que le Gouvernement doit impérativement accompagner les efforts de restructuration consentis par les salariés. Il doit prendre en considération les risques qui pèsent sur l’emploi des métiers du transport aérien en France , s’il autorise les compagnies du Golfe à ouvrir de nouvelles lignes, ou continue à faire peser de lourdes taxes sur l’activité (redevances aéroportuaires, taxe Chirac, etc.)..."

Ce texte est issu d'un communiqué du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne ALPA)