Le SNPL ne veut pas de la Taxe CDG Express

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Les paroles d’apaisement du secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, et le plaidoyer du PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet, n'ont pas convaincu les opposants de la taxe CDG Express. D'ailleurs leurs rangs grossissent avec la prise de parole du SNPL. Le syndicat des pilotes indique dans un communiqué qu'il s'oppose au financement envisagé pour la liaison directe Paris – Roissy.

Le SNPL ne voit pas d'un bon œil la mise en place d'une taxe de 1€ sur les billets au départ ou à l'arrivée de Paris- Roissy pour financer le CDG Express. Il explique dans un communiqué "Une nouvelle fois l’Etat, qui se prétend « stratège », se défausse de son devoir d’aménagement du territoire en n’entendant pas consacrer un centime au développement d’une infrastructure, pourtant reconnue comme essentielle, non seulement pour l’industrie du transport aérien mais aussi pour le développement touristique de toute la région Ile de France".

Il ajoute "Plutôt que de financer l’infrastructure par l’emprunt ou sur les fonds propres du Groupe (ADP), Augustin de Romanet, son PDG, estime normal de la faire préfinancer pendant 6 ans par une industrie déjà exsangue".

L'organisation qui représente les pilotes rappelle que "Le rapport Le Roux sur la compétitivité du transport aérien français de novembre 2014 a pourtant démontré sans ambiguïté que l’aérien ne pouvait plus supporter de taxes supplémentaires et qu’il était urgent de réduire drastiquement le poids de celles existantes".

Elle demande ainsi l’abandon de la taxe sur les billets d’avion envisagée pour financer le CDG Express mais également "la baisse des autres taxes pesant sur le transport aérien comme préconisé par le rapport Le Roux".