Le TGV Pékin-Shanghaï a rempli des poches

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Après avoir fait rêver les voyageurs d'affaires, le TGV Pékin-Shanghaï est devenu réalité en juin 2011, mais sans aller à la vitesse escomptée. Pour des raisons de sécurité, il a été ralenti après la collision meurtrière de deux trains à Wenzhou (est). Les audits en cours confirment ce que chacun subodorait : des responsables locaux qui y ont vu le pactole et certains se sont bien servis dans la caisse.

Le TGV Pékin-Shanghaï a rempli des poches
Depuis le début de l'année et le limogeage de l'ancien ministre des Chemins de fer, Liu Zhijun, les révélations sur les affaires de corruption dans les chemins de fer chinois se multiplient. Le bureau national d'audit révèle ainsi ce lundi que 490 millions de yuans (59 millions d'euros) de fonds destinés à compenser les expropriations de terrains pour la ligne de TGV Pékin-Shanghai ont été détournés, en plus des 22,5 millions d'euros révélés par un précédent audit l'an dernier. La plus grande partie des fonds aurait terminé dans la poche des responsables de l'arrondissement de Beichen, de la ville de Tianjin (nord), pour un montant de 340 millions de yuans, précise le Bureau national d'audit, tandis que les fournisseurs attendent toujours le règlement de 991 millions d'euros pour le matériel, les équipes de terrassement ou la construction de nouvelles gares le long de la ligne TGV.