Le budget hotel des voyageurs d’affaires a augmenté au second semestre 2011

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Le début de l’année 2011 a clairement été marqué par l’augmentation du prix moyen des déplacements professionnels, en particulier chez les voyageurs français. Selon le baromètre des réservations hôtelières des clients d’affaires du site Hotels.info, l'évolution des budgets a été différente selon la taille des entreprises au second semestre 2011 .

Le budget hotel des voyageurs d'affaires a augmenté au second semestre 2011
Alors que les PME / PMI, et les grands comptes ont stabilisé leurs prix et leurs séjours moyens au second semestre 2011 (prix moyen inférieur à 100 €), on constate qu’il n’en est pas de même pour les entreprises de taille intermédiaire (mid-market) qui ont vu le prix moyen de leur nuitée croître de 5%. Pour faire face à cette augmentation, ces sociétés ont donc misé sur un raccourcissement de la durée du séjour de leurs salariés.
Leurs voyages d’affaires, qu’ils aient lieu dans les villes françaises ou à l’international, ne répondent pas à la même logique et aux mêmes règles : on assiste ainsi à une baisse significative du séjour moyen dans les grandes villes françaises au second semestre 2011 notamment à Bordeaux et à Lyon (-7 % en moyenne). Mais à l’international, la situation est très différente, le nombre de nuits passées par les voyageurs d’affaires dans les hôtels progresse de près de 15 %.
En ce qui concerne le prix moyen des nuitées, la situation est plus contrastée avec des hausses considérables à Francfort (+ 23 %), New York (+ 14 %) ou Singapour (+ 14 %) alors que des villes telles que Madrid ou Shanghai enregistrent de fortes baisses (respectivement -14 % et -15 %). Dans le cadre de politiques voyages de plus en plus restrictives et contrôlées, les entreprises tentent de pallier les hausses du prix moyen en adaptant la durée du séjour de leurs voyageurs d’affaires. C’est le cas par exemple à New York, qui conserve sa position de ville la plus chère au monde avec un prix moyen de 251 €. Tendance que l’on n’observera cependant pas sur d’autres villes où l’inflation s’est clairement faite sentir ces derniers mois. Ainsi à Francfort, cette évolution s’accompagne d’une augmentation de la durée du séjour moyen.

Voyage d’affaires des entreprises étrangères (hors France)
Du côté des acteurs internationaux (entreprises hors France), le prix moyen des chambres a légèrement augmenté. Il reste cependant en deçà du montant des réservations de leurs homologues français (respectivement 87.66 € contre 101.33 €), ce qui traduit des politiques voyages plus restrictives au sein des entreprises internationales notamment sur le segment mid-market où le prix moyen est inférieur à 84 €.
Sur le territoire français, les tarifs augmentent plus particulièrement à Marseille (+10 %), Paris, Lille ou Bordeaux (+5 %) . Hors de nos frontières, la tendance est aussi clairement à la hausse, notamment à Los Angeles (+ 22 %), Londres (+ 13 %) ou encore Buenos Aires (+ 11 %). A noter, un changement surprenant à Shanghai où l’on assiste à une baisse du prix moyen que ce soit pour les voyageurs français ou internationaux. Une évolution que l’on peut expliquer par l’offre hôtelière disponible qui s’est considérablement étoffée cette année. Cette tendance générale à l’élévation a eu pour effet immédiat de limiter la durée moyenne des voyages internationaux à destination de la plupart des grandes villes mondiales.

Perspectives pour 2012
Après un second semestre 2011 globalement stable au niveau des prix, il faut s’attendre à une situation plus contrastée en 2012. En effet, en France, l’augmentation de la TVA sur l’hébergement (de 5.5 à 7 %) devrait engendrer une hausse des tarifs hôteliers. A l’international, le ralentissement de l’activité économique et les incertitudes qui pèsent sur le marché européen devraient engendrer une baisse des voyages d’affaires et on peut donc s’attendre à une baisse des prix moyens en Europe. En revanche, les marchés émergents (Asie et Amérique Latine principalement) devraient continuer à enregistrer des hausses du prix moyen, la demande étant toujours très forte sur ces marchés.