Le conflit d’Air France a fait chuter le trafic aérien de 4 points en avril dans l’Hexagone

103

La grève perlée d'Air France a impacté le ciel français au mois d'avril, avec une perte de croissance de l'ordre de 4 points. Toutefois, le ciel français est parvenu à maintenir une hausse de trafic (+1,3%).

La grève d'Air France a sérieusement ralenti la croissance du trafic aérien en France en avril dernier. Malgré un impact de 4 points de croissance perdus, la tendance reste à la hausse avec +1,3%.

Le marché domestique est parvenu à se maintenir avec une croissance de +0,1%. Le rapport TendanCiel explique "Cet équilibre est atteint grâce à la bonne tenue des lignes transversales en Métropole (+5,3%) et à l'essor des liaisons entre la Métropole et l'Outre-Mer (+11,8%), plus particulièrement avec La Réunion (+26,3 %) qui poursuit son envol ; inversement, les ligne métropolitaines desservant Paris (-5,5%) sont une fois de plus soumises à rude épreuve, la tendance gagnant même Nice (-7,5%), l'une des rares liaisons échappant jusque-là à la morosité ambiante".

En cumul annuel, le trafic intérieur affiche une progression de +1,9% avec des dynamiques contraires de plus en plus marquées entre ses segments.

Le trafic international freiné par les grève
Bien que sa croissance soit plus élevée que le domestique (+1,6%), le marché international a été particulièrement touché par les mouvements sociaux. "La tendance observée avec chaque continent reflète en creux la carte des zones de force d'Air France avec un repli très marqué sur l'Amérique (-5,5%) alors que l'Asie (+3,9%) et l'Afrique (+3,8%) résistent bien mieux et que l'Europe affiche une hausse de +2,2 %".

Parmi les principales destinations, Turquie (+14,6%), Tunisie (+12,8%) et Émirats Arabes Unis (+10,5%) ont été les plus dynamiques en avril alors que la baisse de trafic dépasse les -2% sur l'Algérie, les États-Unis, le Royaume-Uni. Elle atteint jusqu'à -12,7 % avec le Canada.

En cumul annuel, le marché international grimpe de +5,0% ; l'Afrique reste le continent affichant la plus forte progression (+8,1%) suivie de l'Asie (+6,0%) et l'Europe (+5,0%). L'Amérique ferme la marche avec +1,3%.

Des aéroports plus ou moins touchés les grèves
Les principaux aéroports français ont connu des fortunes assez diverses résultant du mouvement Air France comme du calendrier scolaire. A Paris, à la différence de la tendance dessinée ces derniers mois, CDG (-3,5%) et Orly (3,6%) ont réalisés des performances opposées qui se soldent au final par un repli de -1,2 % pour la capitale.

En région, Nice est la plate-forme à avoir le plus souffert de la conjoncture (-1,7%) alors que Bordeaux (+9,0%), Lyon (+7,2%) et Bâle-Mulhouse (+6,7%) font preuve d'une grande vitalité. Beauvais affiche son premier résultat positif (+1,8%) depuis octobre 2015.

En cumul annuel, Nantes, malgré la relative modestie de son résultat d'avril (+3,9%), demeure de loin la piste française la plus dynamique (+13,4%).

Une ponctualité en baisse
Concernant la ponctualité, avril n'enraye pas la tendance observée depuis février. Les indicateurs affichent une nouvelle dégradation. En effet, le taux des vols retardés de plus d'un quart d'heure au départ s'établit à 28,0%, soit une augmentation de 5,0 points par rapport à avril 2017.

Le retard moyen au départ (tous vols confondus) s'établit à 15,7 minutes, soit 2,9 minutes de plus que l'an dernier.

La DGAC ajoute dans son rapport "Ces indicateurs ont atteint leurs valeurs maximales les 7, 8, 28 et 29 avril, journées où un mouvement de grève touchait le Centre en route de la navigation aérienne Sud-Est".