Le coup de gueule des pros du voyage

67

Trop c’est trop, voilà en substance le cri d’alarme des professionnels du voyage. Pour le Syndicat National des Agences de Voyage (les TMC en sont membres) et l’Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme, il faut sortir de ces crises à répétition. Du moins celle qui sont maîtrisables comme la grève actuelle des pilotes. Voici le texte intégral de leur communiqué, signé par Georges Colson pour le SNAV et Raoul Nabet pour l’APST


Trop, c'est trop

Le coup de gueule des pros du voyage
Evénements politiques en Tunisie et en Egypte, naufrage du Concordia, resserrement du crédit bancaire, crainte du chômage, faillite des compagnies American Airlines, Malev et Spanair et comme si cela ne suffisait pas : grève des pilotes d’Air France… !

Encore une fois le secteur du Tourisme est lourdement pénalisé par des phénomènes dont il n’a pas la maîtrise.

A l’heure de la crise, au moment où les entreprises de voyages à l’import et à l’export sont en proie aux pires difficultés, où les plans de licenciements sont plus que jamais à l’ordre du jour, où la qualité du service est des plus déterminantes dans le choix des clients-consommateurs, cette grève sera peut-être la grève de trop… ; celle qui portera un coup fatal à nombre d’agences de voyages, au demeurant clientes fidèles d’Air France.

Dans un secteur comme celui du tourisme et des loisirs, qui fait vivre directement ou indirectement 2 millions de personnes au travers de 235 000 PME ou TPE, cette grève de trop est un nouveau coup bas porté à notre profession.

Au moment où la compagnie nationale est en proie à des difficultés financières, au moment où les agences de voyages luttent pour leur survie, au moment où notre pays se bat pour sortir de la crise, au moment où la clientèle souhaite plus que jamais être informée et sécurisée, il est important d’attirer l’attention sur toutes les conséquences économiques qu’engendre un tel mouvement.

Dans cette période économique ‘’tendue’’, il est de l’intérêt de tous que notre pays conserve sa place parmi les premiers pays réceptifs de la planète et que Air France survive à ses ‘’démons’’, désormais de plus en plus récurrents.

Il semble malheureusement que tout le monde n’ait pas la même définition de l’intérêt commun.

Trop, c’est trop.