Le covoiturage Uber soutenu à Bruxelles par une commissaire européenne

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L’arrivée du service de covoiturage urbain d’Uber à Bruxelles avait provoqué l'intervention immédiate de la ministre bruxelloise des Transports, Brigitte Grouwels, qui avait demandé à la société de mettre un terme à son activité. C’est maintenant la justice, saisie par Les Taxis Verts, qui ordonne à l’entreprise américaine de stopper ses chauffeurs.

Les journaux L’Echo et De Tijd ont révélé le 15 avril 2014 que le tribunal de commerce de Bruxelles a ordonné à Uber de mettre un terme à son service de covoiturage urbain UberPop. L’entreprise risque une amende de 10 000 euros par infraction constatée, si elle ne s’y plie pas. La société américaine a réagi en indiquant qu’elle contestera cette décision «de toutes les manières possibles». Elle assure également qu’elle continuera à proposer son service UberPop dans les rues de la capitale belge. La commissaire européenne en charge de l'agenda digital, Neelie Kroes, la soutient «Cette décision ne protège ou n'aide en rien les passagers. Il s'agit juste d'aider un cartel de taxis. La ministre régionale est Brigitte Grouwels. Son titre est celui de 'ministre de la mobilité', mais il devrait peut-être être 'ministre de l'anti-mobilité'», écrit-elle sur son blog.
La ministre belge a défendu sa position et celle de la justice de son pays «Le système de Uber est intéressant, mais il existe des règles et il convient de les respecter. Le tribunal de Commerce a constaté qu'elles n'étaient pas respectées. Il est particulièrement fâcheux qu'un commissaire européen estime que les règles ne doivent pas être respectées».