Le gendarme des aéroports veut limiter l’utilisation des moteurs au sol

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L'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) veut réduire l’empreinte écologique des avions lorsqu’ils ne volent pas. Pour cela, elle recommande une limitation plus stricte de l’utilisation des moteurs auxiliaires (APU) au sol et la généralisation des moyens de substitution aux APU.

Pour avoir de l’électricité et la climatisation lorsqu’ils sont au sol, les avions utilisent leurs moteurs auxiliaires, machines alimentées en kérosène. Afin de réduire ces émissions de gaz à effet de serre, l’Acnusa demande que les appareils soient soumis à une limitation plus stricte de l’utilisation au sol des moteurs auxiliaires. Actuellement sur les aéroports parisiens, les compagnies doivent suivre la réglementation visant à encadrer la marche des APU uniquement lorsque le poste de stationnement dispose de deux moyens de substitution (électricité et climatisation). Mais seuls 5 % des postes de Roissy sont équipés des deux, selon le "gendarme" des aéroports. Ainsi, la réglementation a «une portée très limitée» ajoute l’organisation.
L'acnusa propose donc que la limitation de l'usage des moteurs auxiliaires soit obligatoire dès qu'il existe un moyen de substitution en électricité, «comme cela est déjà le cas dans une dizaine d'aéroports européens» précise t-elle.
L'association Airparif indique que les installations aéroportuaires de Roissy et Orly contribuent pour 6% aux émissions d'oxydes d'azote en Ile-de-France. Les moteurs auxiliaires représenteraient environ 12 % de celles-ci tandis que le taux du trafic aérien est de 86 %.