Il fallait y penser : faire une maquette grandeur nature d’une grève. C’est ce qu’ont réalisé les salariés d’American Airlines, mercredi 18 novembre dernier. Les agents de bord, équipés de panneaux rouges, indiquaient aux passagers que le vol n’aurait pas eu lieu si la grève était réelle. Simple et efficace.
Le mouvement, lancé dans les aéroports comme Chicago, New York La Guardia ou San Francisco a permis de montrer la détermination de Laura Glading, à la tête de l’AFPA le syndicat d’AA, et de ses troupes pour la négociation salariale en cours. Face aux récentes demandes d’augmentation des salaires, AA qui avait exigé des sacrifices de son personnel de bord, avait annoncé qu’il était impossible d’y souscrire sans mettre en péril la compagnie. Une réponse qui arrivait au moment même où la presse dénonçait les primes élevées que continuait à se verser la direction. Il n’en fallait pas plus pour surchauffer les esprits. Le personnel de bord a annoncé qu’il serait prêt à cesser le travail dès le 20 décembre prochain, à quelques heures des fêtes de fin d’année, traditionnellement génératrices d’un fort trafic aux Etats-Unis.
