Le rapport Le Roux souhaite que l’État aide les compagnies françaises

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Dans le document que va remettre Bruno Le Roux au Premier Ministre ce lundi 3 novembre, sur l’aide possible de l’état aux transporteurs aériens français, on ne devrait pas trouver de mesures révolutionnaires. Si la lutte contre les compagnies du Golfe est souhaitée (et déjà active dans les faits) en raison d’une vision « prédatrice du transport aérien français », l’extension demandée de la Taxe Chirac est loin d’être acquise.

Faire payer la taxe Chirac par d’autres structures comme les banques ou les assurances, voilà l’idée. Pas certain qu’elle soit retenue si l’on en croit les économistes de Bercy. Après les appels au secours des associations qui regroupent les compagnies aériennes françaises (SCARA, FNAM…), Bruno Le Roux veut aussi montrer qu’il a entendu les arguments qui justifient aujourd’hui l’intervention de l’Etat. Premier ennemi déclaré : « Aéroports de Paris » dont la situation est complexe. D’un côté, l’Etat attend des revenus de son capital (il est toujours majoritaire dans l’entreprise) et de l’autre, il devrait imposer à ADP des réductions de coût et la mise en place de la fameuse « caisse unique » rejetée par ADP depuis des années. Caisse Unique ? C'est-à-dire regrouper l’ensemble des revenus au sein d’une même trésorerie pour alléger les coûts d’exploitation. Impensable pour ADP qui justifie ses choix par des besoins d’investissements. Enfin, les frais de sureté seront-ils pris en charge par l’Etat comme dans l’ensemble des pays européens ? Les compagnies le demandent sans succès. Aujourd’hui, elles financent les équipements et en font payer une partie aux voyageurs.

Bref, le rapport Le Roux aura sans doute son heure de gloire même si selon les experts, il pourrait finir dans une armoire rapidement.