Le sens du goût et des affaires.

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Savez vous ce qui est le plus acheté en duty-free ? Non, ce ne sont pas les cigarettes, ni même les t-shirt pour enfants ou les friandises chocolatées pour toute la famille. Les produits les plus achetés restent les parfums et les alcools. En moyenne, une vente sur cinq intègre un grand nom de la […]

Savez vous ce qui est le plus acheté en duty-free ? Non, ce ne sont pas les cigarettes, ni même les t-shirt pour enfants ou les friandises chocolatées pour toute la famille. Les produits les plus achetés restent les parfums et les alcools. En moyenne, une vente sur cinq intègre un grand nom de la parfumerie et une sur 7 une bouteille d'un alcool réputé.
Attention, si nous évacuons un peu rapidement les cigarettes, elles restent quand même dans le top 5 des achats effectués en duty. Preuve, s'il en fallait, qu'il y a encore du boulot pour convaincre des méfaits du tabac. Ces résultats, révélés par l'auteur de l'étude Charles Staub, ont terriblement changé en dix ans. Si l'alcool et le Tabac tenaient le haut du pavé, les consommateurs 2009/2010 cherchent un peu plus de fantaisie. "Les clients ont des goûts plus précis qu'avant", commente Charles Stub, "Mais ils ont toujours le sens des affaires". Car la première raison d'un achat en duty, c'est le prix. L'auteur, qui travaille en étroite collaboration avec l'Association internationale des aéroports, est conscient que la concurrence des ventes à bord, pratiquées elles aussi hors taxe, pénalise les boutiques d'aéroport. "Aujourd'hui le client futé regarde les prix pratiqués en cabine à l'aller puis vient les comparer à ceux en boutique. Par ailleurs les hommes d'affaires savent parfaitement faire leurs achats duty et n'hésitent pas à réserver leur produit à peine assis à leur place. Ils maitrisent le système", constate l'analyste. En dix ans, on sent également la montée en puissance de la technologie. Apple, Nikon, Canon et bien d'autres marques d'électronique ou de photographie sont aujourd'hui présentes en force dans les aéroports. Les clients apprécient et même si les prix sont parfois identiques, à quelques dizaines d'euros près… Ils craquent. Autre nouveauté, la fin des souvenirs du pays, type pyramides en plastique ou Tour Effel en métal. Deux fois moins de vente en cinq ans.
La grande nouveauté ? Elle arrive : la pré-réservations sur internet. "C'est une technique en plein développement que nous testons tous en ce moment", explique Charles Staub. La commande passée la veille est retirée le lendemain à une caisse spéciale. Réduction en ligne pour les paiements par CB. Tout est prévu pour faire gagner du temps. Décidément, comme disent les américains, "It's always time to shop".

Marc Dandreau