Le tourisme cause nationale? Banco!

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"Le tourisme doit être érigé en grande cause nationale, ce qui suppose d'améliorer l'accueil dans les aéroports, de renforcer la sécurité, de relever le niveau des équipements comme celui des prestations, a affirmé François Hollande lors de sa conférence devant les Ambassadeurs, mardi. Un programme auquel nous souscrivons totalement, pour le voyage d’affaires !

Quand on parle de tourisme en France, il y a de tout : les routiers qui traversent la France du Nord au Sud et achètent un sandwich, une convention de 250 personnes sur la Croisette, Josy et Robert emmenant leurs enfants à la plage. Dans tout cela, les déplacements professionnels apparaissent peu et pourtant : ils constituent l’essentiel de la rentabilité des compagnies aériennes et du rail, de l’hôtellerie et de la location de voiture. Du technicien chargé d’entretenir les ascenseurs du Sud-Ouest au représentant chargé de signer un contrat de plusieurs millions de dollars en Arabie Saoudite, les déplacements professionnels sont hétérogènes mais représentent, pour mémoire, un chiffre d’affaires en France de 25,4 milliards en 2012 (chiffres Epsa – DeplacementsPros). Une paille.

Si le tourisme constitue une grande cause nationale, nous avons quelques idées concrètes à proposer :
- Parcourir Roissy dans tous les sens en se mettant à la place du passager pour améliorer l’accueil, les circuits, la signalétique ;
- Idem dans les gares ;
- Faciliter les files courtes, spéciales voyageurs d’affaires (pas très difficile de les reconnaître !) dans tous les hubs de transport ;
- Faciliter l’accès aux visas internationaux, pour nos ressortissants mais aussi, a contrario, pour nos clients étrangers qui veulent venir nous visiter et découvrir nos usines ;

Nous serons ravis d’ouvrir une boite à idée et de nous joindre aux associations de voyageurs/travel managers et aux bonnes volontés pour développer les idées recueillies et les faire tourner, par exemple auprès de la ministre en charge du dossier, Sylvia Pinel ! Plutôt que grogner régulièrement, saisissons la perche tendue mais attention : il faudra qu’en face, l’action suive !

Annie Fave