Le trafic aérien mondial continue de progresser

46

En janvier 2013, le trafic passagers aérien global a progressé de 2,7 % par rapport à la même époque l’année dernière tandis que la capacité a augmenté de 2,2 %. En dévoilant ces résultats, IATA a précisé qu’ils s’alignaient avec la légère croissance observée du secteur voyageurs depuis la fin 2012.

Le trafic aérien mondial continue de progresser
Néanmoins, la forte demande générée par le Nouvel An chinois qui a eu lieu en janvier 2012, et en février cette année, a biaisé la comparaison d’une année à l’autre. Ainsi IATA a averti qu’en utilisant une base désaisonnalisée, la croissance réelle serait de 3,5 %. Et elle demeure toujours inférieure à la croissance moyenne enregistrée en 2012, qui atteignait 5,3 %. «Les voyages passagers augmentent au même rythme que le niveau de confiance des milieux d’affaires. Les récents mois nous ont apporté quelques signes économiques positifs concernant les États-Unis et la Chine, et la crise de la zone euro semble stabilisée. Bien sûr, des risques subsistent. L’impact des coupes budgétaires aux États-Unis ne s’est pas encore manifesté et les prix du carburant sont élevés. Mais malgré ces vents contraires, réels et potentiels, nous percevons un soutien sous-jacent à une croissance continue et peut-être même plus vigoureuse», a ajouté Tony Tyler, directeur général et chef de la direction de l’IATA.
Les marchés internationaux ont connu de meilleurs résultats que la moyenne de l’industrie en janvier. La demande a augmenté de 3,7 % alors que les capacités ont grimpé de 2,7 %. Le coefficient d’occupation des sièges a ainsi atteint 77,6 %.
Dans le détail :
- Les transporteurs d’Europe sont parmi ceux qui ont obtenu les plus faibles résultats, avec une croissance de la demande de 2,1 % et une augmentation de capacité de 0,4 %. Le coefficient d’occupation était de 77,1 %, soit une performance inférieure à la moyenne mondiale. Bien que la demande soit en hausse en glissement annuel, il faut noter que les compagnies n’ont pas affiché de croissance sur les marchés internationaux depuis octobre. Et en comparant avec décembre, le niveau de la demande est en baisse de 0,3 %. «La crise de la zone euro pourrait être stabilisée, mais les économies de la région ne sont pas en croissance et ses compagnies aériennes demeurent affectées par des taxes élevées, des réglementations onéreuses et des contraintes liées aux infrastructures», souligne IATA.
- Les compagnies d’Asie-Pacifique ont accaparé plus de la moitié de la croissance de la demande entre octobre et janvier. Néanmoins, la croissance annuelle de 0,1 % de la demande enregistrée en janvier est biaisée par le Nouvel An chinois. «Nous estimons que sur une base désaisonnalisée, le taux de croissance de la demande chez les transporteurs d’Asie-Pacifique en janvier s’élève à 3,0 % par rapport à l’année précédente. Le coefficient d’occupation des sièges pour ces transporteurs s’établit à 77,8 %», précise l’association aérienne.
- Les transporteurs du Moyen-Orient affichent le plus fort taux de croissance en janvier, avec une augmentation de 14,3 % de la demande. L’augmentation de capacité était presque équivalente, soit 14,4 %, et le coefficient d’occupation 78,6 % de la région était supérieur à la moyenne mondiale. Selon IATA, la région a profité de la demande dans les marchés émergents «grâce à la forte structure de leur réseau et à l’efficacité de leurs aéroports pivots».
- En Afrique, la croissance du trafic passagers international est de 9,4 %, soit plus que l’augmentation de capacité de 5,8 %. Malgré cela, les transporteurs du continent ont enregistré le plus faible coefficient d’occupation, soit 67.9 %. «Les taux de croissance économique dans plusieurs États africains sont élevés, en particulier dans les États d’Afrique occidentale riches en ressources. Cela entraîne une demande permettant une expansion soutenue du marché».
- La zone d’Amérique latine enregistre le second taux de croissance le plus élevé, soit 12,2 %. Cette croissance est inférieure à l’augmentation de capacité de 13,7 %. Ainsi, le coefficient d’occupation était de 79,0 %. «Seuls les transporteurs d’Amérique du Nord ont fait mieux à cet égard», ajoute l’organisation. «La croissance de la région est favorisée par des économies en expansion – en particulier en Bolivie, au Chili, en Colombie et au Pérou – où la baisse du chômage stimule la consommation».
- Les compagnies d’Amérique du Nord affichent une augmentation de 1,5 % de la demande, tandis que la capacité a été réduite de 0,8 % par rapport à l’année précédente. «La demande est forte en raison de la meilleure performance économique des États-Unis. Et les compagnies aériennes gèrent rigoureusement leur capacité». Les transporteurs de la région ont donc obtenu le coefficient d’occupation le plus élevé, soit 79,4 %.