Le véhicule d’entreprise belge se met au vert, mais perd en sécurité

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La 5e édition du Baromètre européen du Corporate Vehicle Observatory (CVO) a livré son verdict. Selon la plateforme d’expertise, le marché des véhicules d’entreprise suit une évolution positive et confirme son potentiel de croissance pour les 3 prochaines années. Les résultats de l’étude montrent que les questions environnementales prennent une place croissante auprès des décideurs belges, parfois au détriment des enjeux liés à la sécurité.

Le véhicule d’entreprise belge se met au vert, mais perd en sécurité
Le Corporate Vehicle Observatory (CVO), actif en Belgique depuis 5 ans, publie chaque année son Baromètre européen : une enquête menée auprès des décideurs sur les grandes tendances et attitudes en matière de véhicules d’entreprise. Pour cette édition 2011, le CVO a interrogé 4 518 décideurs dans 15 pays, couvrant des entreprises de tous secteurs et de toutes tailles qui utilisent des véhicules d’entreprise.
D’après les résultats du baromètre 2011, le marché conserve un potentiel de croissance positif, et ce pour une balance totale de 9% des décideurs. Le pourcentage représente la balance entre les entreprises qui estiment que le nombre de véhicules de leur flotte va croître dans les trois prochaines années (11%) et celles qui pensent qu’au contraire il va se rétracter (2%). Ces perspectives sont nettement plus optimistes du côté des entreprises de plus de 500 travailleurs : 22%.
En Belgique, 78% des entreprises de plus de 500 travailleurs intègrent dans leur politique des directives concernant la pollution, contre une moyenne européenne de 54% pour la même catégorie d’entreprises. 87% des très grandes entreprises ont également intégré des directives en matière d'émissions de CO2. Plus encore que la moyenne européenne, les entreprises belges ont souvent des objectifs de réduction des émissions de CO2 de leur flotte : particulièrement les sociétés de plus de 500 travailleurs (80%). En Belgique plus qu’ailleurs, les véhicules d’entreprises ont intégré les problématiques environnementales. Mais le Baromètre CVO souligne que la sécurité pèche encore. Selon l’étude, les faibles scores des exigences sécuritaires imposées par les employeurs sont probablement le reflet du caractère plus individuel des voitures pour les conducteurs belges, et de la plus grande liberté de choix qui y est liée. La prudence au volant est avant tout considérée comme une affaire de responsabilité individuelle : seules 12% des entreprises de plus de 100 travailleurs organisent des formations de conduite de sécurité pour leurs conducteurs.