Le voyage d’affaires sera mobile ou ne sera pas

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Dans une étude annoncée pour la fin de la semaine, le groupe Forester révèle que pour plus de 82% des voyageurs d’affaires américains, le téléphone mobile sera très vite le principal outil de gestion d’un déplacement professionnel. Et de donner des détails chiffrés : 91% des personnes interrogées sont prêtes à l’utiliser comme carte d’embarquement, […]

Dans une étude annoncée pour la fin de la semaine, le groupe Forester révèle que pour plus de 82% des voyageurs d’affaires américains, le téléphone mobile sera très vite le principal outil de gestion d’un déplacement professionnel. Et de donner des détails chiffrés : 91% des personnes interrogées sont prêtes à l’utiliser comme carte d’embarquement, voucher hôtelier et même comme outil de géolocalisation sécuritaire. 92% sont persuadés qu’il permettra la gestion en temps réel du voyage et facilitera les modifications de parcours ou d’horaires aériens.
Ce n’est pas la première fois que le téléphone mobile est présenté comme un objet essentiel au bon déroulement d’un voyage d’affaires. Toutes les compagnies aériennes l’ont compris et le développement d’applications iPphone ou Blackberry démontre que la course à l’efficacité mobile est belle et bien engagée.
Mais le mobile pourra assurer bien d’autres fonctions. Son appareil photo, de plus en plus puissant, est une arme pour Concur qui travail à une idée simple : photographier une note de frais qui sera automatiquement envoyée sur le serveur de l’entreprise. Reconnue en temps réel, elle est alors directement imputée au budget concerné avec un effet instantané de reporting des dépenses. Nokia veut utiliser les possibilités vidéo du téléphone pour mettre en place des téléconférences qui s’affranchissent d’une salle spécialisée et permettront à n’importe qui de rejoindre une réunion vidéo. Microsoft pense que les versions de windows mobile devraient d’ici quelques années transformer le portable en un véritable « travel desk » qui planifie, gère et pilote le voyageur dans ses déplacements. Avec l’intégration de pico projecteur, l’utilisateur pourra envoyer l’image de l’écran sur une surface blanche pour en lire le contenu à la taille d’un écran d’ordinateur. Bref, futuriste mais réaliste.

Seule remarque des experts du domaine : l’entreprise devra se préparer à toutes ces mutations. «Mais attention, pas demain, dès aujourd’hui », prédisent les gourous du high tech. Faute de quoi, les bénéfices du mobile se perdraient dans les méandres décisionnels des services achat. Qui là, de fait, perdraient beaucoup d’argent et de temps à réfléchir. C'est donc aux entreprises d'exiger, de leurs fournisseurs, qu'ils s'adaptent vite à cette nouvelle donne!

A New York
Jacques Massin