Le voyageur d’affaires: une mutation profonde.

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Indispensables à l’économie française, les déplacements professionnels sont loin d’être de simples promenades de santé. Derrière l’image ludique du voyage se cachent des attentes et des interrogations sur l’évolution du travail de ceux et celles qui sont en charge de représenter leurs entreprises. Après les extraits de l'étude, publiés la semaine dernière, voici l'essentiel du profil du voyageur d'affaires.

Le voyageur d'affaires: une mutation profonde.
Menée par le cabinet européen B&P, à la demande de Mondial Assistance et du magazine Voyage et Business, cette photographie des voyageurs d’affaires est la première du genre. Loin d’étudier le marché économique du voyage d’affaires, elle s’intéresse aux habitudes et aux méthodes de travail de ceux et celles qui, sur le terrain, sont les ambassadeurs de leurs sociétés.

Preuve que le profil du voyageur d’affaires est loin d’être uniforme, les femmes ne sont pas majoritaires dans les rangs de la profession. Elles représentent 34% de la population contre 52% pour les hommes. Seuls les métiers de la mode, de l’édition ou de la communication atteignent la parité presque parfaite (49% de femmes pour 51% d’hommes). Les voyageurs d’affaires sont jeunes (79% d’entre eux ont moins de 45 ans) et considèrent que le voyage, loin d’être une activité annexe, est une part importante de leur travail.

En matière de destination, l’Europe tient toujours le haut du pavé (37% des déplacements) même si 63% des voyageurs interrogés considèrent que « la technologie pourrait rapidement se substituer aux déplacements Européens ». L’Asie, en deuxième position avec 31%, est en passe de devenir une destination courue. Le continent américain (20%) est en légère baisse tout comme l’Afrique (9%).

Autre constat de l’étude : la flexibilité manifestée par l’ensemble des voyageurs (48% d’entre eux se disent par exemple prêts à partir le dimanche) même si 89% des sondés souhaitent une «une compensation financière» pour les jours passés en dehors du domicile.

Internet reste une vraie vedette en matière d’organisation du voyage : 68% des sondés l’utilisent pour préparer un déplacement. Pour autant, 80% des déplacements sont ensuite gérés par leur service « achat », un travel manager ou une agence dédiée « voyages d’affaires ».

Bon point de l’étude, les déplacements sont considérés comme « globalement bien organisés (pour 90% des sondés) » même si 82% d’entre eux réclame une itinéraire de voyage clair et un numéro d’assistance téléphonique 24h/24 (78%).

Quand on évoque la sécurité, ils sont 88% à affirmer « ne pas être très bien assurés » et 58% ne connaissent pas les contrats d’assurances associés à leurs déplacements. Tous sont volontaires pour une formation au voyage sécuritaire (82%).

Pour l’avenir, ils sont 57% à souhaiter intervenir plus souvent dans la prise de décision d’un déplacement et 57 % aimeraient peser dans la définition de la politique voyage de leurs entreprises. Un chiffre qui montre que si le voyage d’affaires est globalement bien accepté dans l’entreprise, il doit faire l’objet d’une concertation.
Fiche Technique
Etude réalisée du 9 au 27 juillet sur un échantillon final de 864 voyageurs d’affaires répartis dans toutes les types d’entreprises référencées par l’Insee. Les personnes interrogées ont toutes été contactées par téléphone sur un fichier fourni par le magazine Voyage et Business. Quelque 144 interviews complémentaires ont été réalisées du 9 juillet au 6 août pour affiner des réponses données, et réalisées uniquement sur les personnes ayant donné leur accord pour fournir un complément d’information.
Les analyses ne sont données qu’à titre informatif à partir des données brutes quantitatives.b[