Les Français veulent une voiture autonome pour « dormir au volant »

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De plus en plus d'automobilistes pensent que des véhicules autonomes circuleront dans un très proche avenir. Si la technologie prend le relais sur la conduite, les utilisateurs gagneront du temps qu'ils pourront utiliser à d'autres fins. La question de la mise à profit du temps gagné se pose alors pour les utilisateurs : quels équipements, pour quels usages et à quel prix ?

Afin de répondre à cette question sur l'utilisation du temps gagné à bord d'un véhicule autonome, Oresys, une entreprise spécialiste du management, a interrogé les automobilistes français, allemands, américains, chinois et japonais. Si 50 % des automobilistes de ces 5 pays attendent avec impatience l'arrivée des véhicules autonomes, et notamment pour un usage de relaxation, ils sont beaucoup plus réticents, et en particulier les Français, à mettre le prix dans des équipements dédiés

Le taxi autonome trouve son public (37 % d'acceptation), notamment au travers des concepts de voiture silencieuse ou de «taxi touristique. Les Français sont particulièrement sensibles à la notion d'auto-partage.

En termes de priorités commerciales et d'expérimentations, les constructeurs et équipementiers ont intérêt à se tourner en priorité vers le marché chinois très demandeur et vers des services de relaxation.

Alors, que faire du temps gagné grâce à la conduite autonome ? Tous pays confondus, l'usage "dormir et se relaxer" est le plus plébiscité (47 % de l'ensemble du panel et 73% des français)), juste devant "se divertir" (40 %), "manger et boire" (38 %) et "travailler et être productif" (36 %), alors que "beauté, bien-être et fitness" arrive bon dernier de ce classement (23 %). Il est néanmoins à noter que lorsque le nombre de passagers augmente (plus de 2 personnes), les usages changent : "se divertir" passe en première position (64 %), suivi de "manger ou boire " (55 %) et largement avant "dormir et se relaxer" (41 %). De la même manière, l'usage "travailler et être productif" est plus fortement plébiscité (61 %) dans le cadre de déplacements professionnels de plus d'une heure.

En termes de prix, la susceptibilité de payer pour des équipements individuels correspondant à ces usages reste basse, de moins de quelques centaines d'euros, et seuls 5 % des participants sont prêts à payer plus de 1 000 €. Néanmoins, les automobilistes qui estiment passer trop de temps dans leur voiture sont prêts à débourser davantage (15 % seraient prêts à payer plus de 500 € contre 7%).

Ces chiffres sont également à nuancer par pays. En effet, seuls 50 % des français semblent prêts à payer pour un assistant virtuel, équipement pour lequel moins de 5 % débourseraient plus de 500 €, alors que les chinois, enthousiastes, sont 82 % à accepter de payer pour ce type d'équipement, et 12 % seraient même prêts à débourser plus de 500 €.

En attendant le déploiement sur nos routes de véhicules autonomes pour tous, n'oublions pas que, pour le moment, l'humain reste l’élément central d'un engin motorisé en mouvement et qu'il est fortement déconseillé d'essayer de faire la sieste au volant, même avec un régulateur de vitesse. Quant à manger ou pire, boire en conduisant, n'y pensez même pas. Vos 12 points n'y suffiraient pas.