Les aéroports suisses boudent les scanners corporels

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Bien que l’utilisation des scanners corporels soit maintenant encadrée et autorisée en Suisse depuis l’adoption d’un texte par le Conseil fédéral le 9 mai, les aéroports suisses ne font pas preuve d’un grand enthousiasme pour la machine. Selon l’hebdomadaire Le Matin Dimanche aucune plate-forme helvétique n’a prévu d’installer l’appareil à ses points de contrôle prochainement.

Les aéroports suisses boudent les scanners corporels
La Suisse a repris plusieurs réglementations européennes pour établir le cadre de l’utilisation des scanners corporels, et tout comme dans le texte de Bruxelles, l’installation des appareils n’a pas été rendue obligatoire. L’enquête du journal Le Matin Dimanche montre que les directions des plates-formes suisses telles que Zurich et Bâle n’ont pas prévu de mettre en place ces machines controversées dans leurs locaux. Bertrand Stämplfi, chargé de communication pour l'aéroport de Cointrin interrogé par l’hebdomadaire a ainsi prévenu «Nous ne ferons l'acquisition de scanners corporels que si notre régulateur, l'OFAC, nous demande d'en installer».
Les installations suisses reprochent entre autres au scanner corporel de ne pas être plus fiable que les techniques qu’ils utilisent, par exemple la fouille des passagers et le détecteur de métal. Selon Sonja Zöchling, porte-parole de l’aéroport de Zurich, l’appareil avait été testé en juin 2010 - aussi interviewée par le journal suisse - les résultats avaient révélé en effet un nombre de fausses alertes supérieur à la moyenne. Autres ombres au tableau du scanner corporel : son prix, les incertitudes de ses effets sur la santé et la problématique de la protection de la vie privée.