Les compagnies aériennes retrouvent le moral

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On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu d’intempéries au salon du Bourget, autant que dans l’industrie aéronautique, mais dans un cas comme dans l’autre après la pluie vient le beau temps et manifestement, les compagnies aériennes retrouvent le moral.

Deux indices, pour nous conforter dans cette impression de fin de tunnel. Le premier est simple, les commandes qui se sont abattues en cascade sur Airbus, Boeing ou Bombardier, que nous avons évoquées ou . Pour Air France-KLM, le groupe évoquait le contrat depuis longtemps mais attendait le bon moment. Pour Ryanair, il s’agit de l’autorisation, par les actionnaires, d’une méga commande annoncée antérieurement. Dans les deux cas, le feu vert auprès des constructeurs aéronautique est la confirmation d’un sentiment d’avenir meilleur… et en tous cas d’un investissement nécessaire. Ces commandes correspondent en effet en partie à un renouvellement de flotte, et il faut bien mettre de temps en temps des sous en budget d’investissement pour améliorer le budget de fonctionnement. Même si le prix du baril stagnait, ce qui est peu probable, il serait de saine gestion d’acheter des appareils moins gourmands. C’est chose faite.

L’autre indice d’avenir meilleur, c’est un sondage SITA passé un peu inaperçu mais pourtant bien intéressant. L’an dernier, 20 % des compagnies aériennes ne pensaient pas investir dans des solutions technologiques. Cette année, 100% des compagnies pensent le faire au cours de 3 prochaines années. E-ticket, réservations on-line, applications, tout y passe, avec un net avantage pour la mobilité. Dans tous les cas, il s’agit de parier sur le client, de partir à sa conquête ou sa reconquête, d’aller le chercher où il se trouve bref, le passager – et en particulier le voyageur d’affaires – reprend sa place au cœur des préoccupations des compagnies. Elle est pas belle, la vie ?

Pierre Barre