Les compagnies aériennes veulent des contrôles plus fluides

76

Airlines for Europe (A4E), groupe de lobbying créé en 2016 par Air France-KLM, IAG, EasyJet, Lufthansa et Ryanair, a profité de sa deuxième assemblée générale annuelle pour pointer du doigt un problème récurrent dans les aéroports européens : l'attente aux contrôles des frontières. Les transporteurs réclament des investissements pour améliorer les infrastructures et leur fluidité.

A4E compte désormais 15 membres et ne veut pas voir en 2018 un remake de l'été dernier aux contrôles des frontières des aéroports européens. Des files d'attentes de plusieurs heures avaient en effet été observées dans plusieurs plates-formes dont celles de Paris lors du pic d'affluence des vacances. "Avec la période estivale chargée qui nous attend, nous devons tirer les leçons de l'expérience inacceptable de l'an dernier,spécifiquement aux frontières européennes où des infrastructures insuffisantes et le sous-effectif avaient conduit jusqu'à 300% d'augmentation des retards dans certains aéroports, et jusqu'à 5% de passagers ayant raté leur correspondance par jour", a expliqué Thomas Reynaert, directeur de A4E.

Les compagnies aériennes appellent ainsi les autorités à poursuivre les investissements dans l'automatisation des contrôles des passeports mais également à augmenter le personnel aux frontières.

Un autre domaine a également besoin de moyens supplémentaires pour améliorer la capacité de ses systèmes et renforcer ses équipes selon l'A4E : le contrôle aérien. Le communiqué explique : "les retards liés à des problèmes de capacité des systèmes de contrôle du trafic aérien ou de problèmes d'effectifs ont augmenté respectivement de 14,6% et 20,6%". Il ajoute que si de nouvelles mesures ne sont pas prises en 2018, "les compagnies devront à nouveau emprunter des routes plus longues, certaines lignes seront restreintes ou des vols seront retardés au sol".