Les compagnies anglaises réclament encore la suppression de la taxe Passagers

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Lors de l’entrée en vigueur de la taxe carbone européenne le 1er janvier 2012, les compagnies aériennes britanniques se sont réunies pour réclamer non pas la suppression de ce surcoût controversé dans le monde, mais celle de la charge sur les passagers décidée par le gouvernement anglais. Selon les directions d’EasyJet, IAG, Ryanair et Virgin Atlantic, cette taxe sera néfaste pour l’économie du pays. Elles demandent donc encore une fois son abandon.

Les compagnies anglaises réclament encore la suppression de la taxe Passagers
Depuis plusieurs mois, les compagnies aériennes londoniennes font fi de leur concurrence et bataillent ensemble pour obtenir la suppression de la taxe passager (APD) que leur gouvernement souhaite augmenter. Le 30 décembre 2011, les PDG des différentes entreprises, Carolyn McCall d'easyJet, Willie Walsh de l'IAG, Michael O'Leary de Ryanair et Steve Ridgway de Virgin Atlantic ont profité de l’entrée en vigueur du système communautaire d'échange d'émissions (ETS) le 1er janvier 2012, pour faire une nouvelle déclaration conjointe. Pour eux, la taxe passager qui avait été présentée au départ comme une taxe verte est une injustice. «La réalité est que les revenus obtenus par l’APD n’ont jamais été dépensés pour l’environnement. La taxe carbone européenne, a, elle au contraire, été réfléchie pour que la future croissance de l'aviation européenne soit neutre en gaz à effet de serre, et pour qu'elle fournisse la motivation pour réduire encore plus les émissions» explique le communiqué.
«Les propres chiffres du Gouvernement montrent que l'aviation britannique payait assez pour couvrir ses frais de carbone dans son intégralité en 2008, date à laquelle l’APD a été plus que doublée sur plusieurs liaisons. Avec l'ETS, les compagnies aériennes britanniques devront payer 400 millions d’euros par an d'ici 2020. Le chiffre d'affaires annuel de la taxe passager s'élève déjà à 2,5 milliards de livres, et le gouvernement veut encore l’élever à 3,6 milliards de livres en 2016». L’alliance souligne également que si le surcout sur les émissions de CO2 imposé par l'UE bien qu’imparfait va promouvoir l’amélioration de la performance environnementale, la taxe anglaise, elle, va rendre plus difficile les investissements dans les technologies permettant la réduction des gaz à effet de serre. Elle l'affirme avec force : «APD est un impôt auto-destructrice qui ne donne aucun avantage environnemental, étouffe l'activité économique et l’emploi. Seul le Royaume-Uni bride sa propre reprise économique avec une taxe de cette nature.»