Les compagnies européennes veulent une révision des droits des passagers

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Le Département américain des Transports vient de publier des propositions visant à renforcer la protection et les droits de ses passagers aériens. La différence avec les règles imposées aux compagnies aériennes européennes depuis 2005 est énorme, selon l’Association des compagnies européennes, notamment en terme d’indemnisation des passagers.

Les compagnies européennes veulent une révision des droits des passagers
Au regard de l’évolution des droits des passagers de l’autre côté de l’Atlantique, l’Association des compagnies européennes monte au créneau pour dénoncer les règles en vigueur en Europe, considérées comme "disproportionnées" et lourdes à supporter pour les transporteurs. L‘ERA cite en exemple l’obligation des compagnies aériennes de l’UE de payer pour l'hébergement des passagers en cas de perturbation dans des circonstances indépendantes de leur volonté, comme cela s'est produit récemment avec la crise du nuage de cendres volcaniques. Mike Ambrose, directeur général de l'ERA s'interroge : "comment deux grands législateurs, soucieux de protéger leurs passagers aériens en cas de problème, arrivent-ils à des conclusions à ce point différentes sur ce qui est nécessaire?", et ajoute : "Alors que la Commission européenne réexamine la législation du droit des passagers, je lui demande, et à tous les membres du Parlement européen, de s'interroger si les coûts élevés imposés aux compagnies aériennes européennes sont vraiment dans l'intérêt des passagers.".

La différence entre l'Europe et des États-Unis concernant les règles d'indemnisation des passagers est importante. En Europe, la compensation doit être versée pour le très petit nombre de passagers qui se voient involontairement refuser l'embarquement. Cependant, il faut aussi parfois verser une compensation à tous les passagers d’un vol ayant été annulé pour des raisons de sécurité. Cette indemnité est fixée à environ deux fois le montant prévu aux USA, où elle n’est envisagée que pour les passagers ayant été refusés sur leur vol. Par conséquent, elle est versée à moins d'un passager sur dix mille, alors qu'en Europe, environ un passager sur cent peut avoir droit à cette indemnité, selon l'association.