Les effets pervers d’une augmentation de la taxe passagers selon EasyJet

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Un rapport commandé par la compagnie EasyJet et publié le 18 mai prévoit un impact majeur sur le trafic si la taxe passager anglaise (APD, pour Air Passenger Duty) venait à augmenter. Une telle décision entraînerait une réduction du trafic à hauteur de trois millions de passagers par an, et un manque à gagner de prêt de 540 millions d’euros (475 millions de livres) au niveau touristique, selon Frontier Economics. Les compagnies aériennes militent pour empêcher l’augmentation, qui serait en outre contreproductive.

Les effets pervers d'une augmentation de la taxe passagers selon EasyJet
L’augmentation de la taxe passage de 13,5 euros (12 livres) à plus de 18 euros (16 livres) a été proposée au mois de mars par les autorités britanniques, et pourrait entrer en vigueur en avril 2012. Depuis, la fronde s’organise au sein des compagnies aériennes, qui dénoncent les effets de ce nouveau fardeau sur l’industrie. Le rapport fourni par Frontier Economics conforte ces compagnies, en particulier EasyJet, à l’origine de l’étude. « Ce rapport montre, preuve à l’appui, que le gouvernement ne doit pas augmenter l’APD sur les vols court-courrier, et doit repenser sa politique en matière de taxes liées à l’aviation » s’est empressée de souligner Carolyn McCall, Directrice générale de la compagnie low-cost. Outre l’aspect économique du dossier, l’efficacité environnementale qui motive en partie la démarche est fortement remise en question. L’augmentation favoriserait en effet les vols long-courriers, mathématiquement plus polluants, et aggraverait la situation au lieu de l’améliorer. Le rapport prévoit ainsi une augmentation des émissions de CO2 à hauteur de 360 000 tonnes par an. La guerre des chiffres a commencé outre-Manche.