Les émissions de CO2 s’affichent dans les transports

68

Qu’ils prennent le train, l’avion, le bus ou même le taxi, les voyageurs d’affaires pourront connaître l’empreinte carbone de leurs déplacements. A partir de ce mardi 1er octobre 2013, les entreprises de transports sont obligées d’indiquer les émissions de gaz à effet de serre produites par un trajet.

Les émissions de CO2 s'affichent dans les transports
Air France a fait le choix d’informer ses clients via internet. Ainsi, un lien envoie les passagers vers le calculateur de CO2 de la compagnie lors de leurs réservations. Il prend en compte aussi bien le type d'avion que la distance. La SNCF indique à ses clients la quantité de CO2 émise pendant leur trajet lors de l’achat qu'il soit réalisé en ligne, sur une borne automatique ou au guichet et propose aux entreprises, via leur agence de voyage, un bilan annuel du CO2 produit, afin de l'inclure dans un rapport du développement durable. De plus, le CO2 produit lors d'une liaison sera aussi intégré aux fiches horaires de chaque ligne. Keolis, qui gère des bus en ville, affichera dans ses cars la quantité de gaz rejeté dans l’air par kilomètre selon les modèles de véhicule.
Pour le moment, les entreprises de transport n’ont pas besoin d’être plus précises. Elles ont uniquement l’obligation de mettre en place un affichage au kilomètre, par type de transport jusqu'au 1er juillet 2016. Après cette date, les sociétés de plus de cinquante salariés devront personnaliser les données pour leurs clients. Cette mesure prise lors du Grenelle de l’environnement ne fait pas l’unanimité dans le secteur, surtout chez les transporteurs routiers. «C'est une charge de travail supplémentaire pour l'entreprise. C'est lourd dans un secteur essentiellement composé de TPE et PME», a souligné Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR). Le calcul est en effet difficile pour la profession. Un camion voit ses émissions variées au fur et à mesure des livraisons puisqu’il se vide.
Les ministères de l’Écologie et des Transports ont indiqué que cette mesure «constitue un premier pas vers une meilleure prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans les choix des voyageurs et des chargeurs». Ils estiment que soumettre tout le secteur à la mesure permet «un traitement équitable entre les transports utilisant des carburants et les transports utilisant l’énergie électrique».