Les entreprises françaises branchées à l’international se portent mieux que les autres

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Dans le contexte économique actuel marqué par la crise, l’exportation apparaît comme un véritable levier de croissance et un facteur de compétitivité pour les entreprises. L’ enquête internationale menée auprès de plus de 12 000 hommes et femmes d'affaires par Regus a révélé que les sociétés françaises qui opèrent majoritairement sur des marchés internationaux enregistrent de meilleurs résultats que les autres et entendent poursuivre leur développement à l’étranger en 2012. Pour celles qui n’ont pas encore franchi le cap de l’internationalisation, les principaux freins sont liés à l’immobilier et aux difficultés de faire le bon choix en matière de dirigeants.

Les entreprises françaises branchées à l'international se portent mieux que les autres
Aussi bien en France qu’au niveau mondial, les entreprises qui exportent obtiennent de meilleurs résultats, tant en termes de chiffre d’affaires que de bénéfices, par rapport à celles qui concentrent leurs activités sur le marché national. Par exemple, dans l’Hexagone 70.5 % des entreprises françaises très engagées à l’étranger ont vu leur chiffre d’affaires augmenter en 2011 contre 61.5 % de celles qui sont essentiellement tournées sur le marché domestique. Cette tendance est la plus visible au Mexique, les résultats des firmes qui regardent vers l’international ont connu des hausses de 68,7 % alors que celles du marché intérieur ont vu leur chiffre d’affaires progresser uniquement de 48,8 %. Seule la Chine fait figure d’exception. Les investissements qui y sont réalisés, soutenus par l’Etat, fournissent en effet aux entreprises chinoises des opportunités démesurées sur le marché local.

Les entreprises exportatrices poursuivront davantage leur expansion en 2012
Les témoignages issus de cette enquête mettent en lumière le décalage entre les entreprises, tant françaises qu’internationales, qui mènent déjà des activités à l’étranger, et celles qui n'opèrent que sur leurs marchés nationaux. En France, 71 % des entreprises qui exercent la majorité de leurs activités sur des marchés extérieurs de s'étendre encore davantage. A l’échelle mondiale, ce pourcentage est de 80 %.

L’immobilier perçu comme un frein à l'expansion à l’international
Pour 30 % des entreprises françaises, établir une présence physique (bureau) dans un pays étranger représente le plus grand obstacle à leur expansion internationale (32% au niveau mondial). Et les petites et moyennes entreprises semblent les plus réticentes vis-à-vis de ce sujet : 32 % et 33 % d’entre elles, respectivement, partagent ce point de vue, contre seulement 18 % pour les grandes entreprises. Il existe également des disparités au sein même de la France. Les sociétés parisiennes et niçoises sont 32 % à percevoir l’immobilier comme la principale entrave à leur expansion à l’international, contre 24 % des entreprises lyonnaises.

L'autre challenge : choisir un dirigeant pour les antennes locales
Une fois le problème des locaux réglé, choisir le patron de l’antenne locale est l’autre difficulté des entreprises. Et sur ce sujet, les sociétés françaises semblent plus réticentes que les autres à s’ouvrir aux managers locaux : 54 % d’entre elles privilégient une équipe dirigeante issue du pays d'origine, contre seulement 43 % au niveau mondial. Par contre, les directions hexagonales sont plus exigeantes que les autres vis-à-vis des aspects linguistiques lorsqu’elles nomment un dirigeant issu de la France : 45 % d’entre elles exigent une maîtrise de la langue locale, contre 35 % au niveau mondial.