Les entreprises françaises n’ont pas confiance en l’avenir

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Les entreprises françaises et internationales sont pessimistes pour l’avenir. Tel est le constat de Regus qui a interrogé plus de 24 000 cadres supérieurs du monde entier à l’occasion de son nouvel Indice semestriel de confiance. Le pourcentage reste stable pour les entreprises hexagonales qui font état d’une augmentation de leur chiffre d’affaires et/ou de leurs bénéfices, mais l’Indice de confiance français est en baisse par rapport au celui d’avril dernier. S’élevant actuellement à 95 points, il est maintenant inférieur au niveau de septembre 2009, date de la première édition du rapport Regus Business Tracker.

Les entreprises françaises n'ont pas confiance en l'avenir
Seuls 4 % des collaborateurs Français pensent que la reprise économique est présente (contre 16% des collaborateurs internationaux). Ce pessimiste semble persistant puisque quasiment les deux tiers des entreprises affirment qu’elle n’aura pas lieu avant la seconde moitié de l’année 2013 (contre 43 % au niveau mondial). Ainsi, la moyenne nationale de l’Indice de confiance Regus des entreprises a chuté pour atteindre un niveau de 95 points, contre 103 points en avril dernier. D’autres pays occidentaux ont constaté une nette baisse de leur Indice de confiance, à l’image de l’Autriche (-22 points), l’Allemagne (-8 points) et la Belgique (-7 points).
Les pays émergents ne sont pas épargnés par la morosité ambiante. La confiance de leurs entreprises a également chuté de façon significative ces six derniers mois. Les Indices de la Chine et du Brésil ont ainsi respectivement baissé de 20 et 15 points. L’Inde perd quant à elle 2 points par rapport à avril dernier. «Si les niveaux de confiance des entreprises dans ces économies en croissance rapide restent bien supérieurs à ceux des économies développées, ce déclin devrait cependant alerter les entreprises du monde entier et les inciter à faire preuve de souplesse en tablant sur une volatilité persistante avant un redressement global», explique Regus.
Néanmoins, à l’image du Japon (+11), du Canada (+9) et du Royaume-Uni (+3), certains pays affichent une hausse de leur Indice de confiance. Les niveaux de confiance globaux ont quant à eux peu évolué en six mois, baissant de 2 points depuis avril 2012 pour s’établir à 111 actuellement.

Des résultats contrastés en France
La proportion d’entreprises françaises ayant enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires a très légèrement augmenté, passant de 60 % en avril dernier à 61 % actuellement. De même, la part des sociétés de l’Hexagone faisant état d’une augmentation de leurs bénéfices est passée de 50 % à 53 %. Mais des disparités apparaissent selon le domaine d’activité: le secteur du détail est visiblement plus touché par les incertitudes économiques puisque respectivement seuls 50 % et 37 % de ses cadres supérieurs ont affirmé avoir constaté une hausse de leur chiffre d’affaires et de leurs bénéfices. Par comparaison, ces pourcentages sont de 71 % et 61 % dans le secteur des médias et du marketing et de 65 % et 58% dans celui de la banque-assurance.
De même, des dichotomies existent selon la taille des sociétés. Les grandes entreprises sont 65 % à avoir constaté une hausse de leur chiffre d’affaires, contre seulement 58 % des TPE-PME. Les premières sont par ailleurs 59 % à avoir constaté une hausse de leurs bénéfices, contre 51 % pour les secondes.

Les solutions envisagées par les TPE-PME françaises ?
Selon les personnes interrogées, les petites entreprises et start-ups sont confrontées aux problèmes suivants, sources d’enjeux importants : gérer la trésorerie (61 %), effectuer les tâches administratives (43 %), trouver des clients (38 %). Pour faire face à la crise, les TPE-PME aimeraient obtenir du gouvernement l’octroi d’exonérations fiscales (73%), la possibilité de bénéficier de prêts à faible taux d’intérêt (68%), l’accès à des garanties à l’exportation (31%).