Les entreprises intègrent plus ou moins le risque au voyage d’affaires

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International SOS a mené l’enquête sur le comportement des entreprises dans la gestion du "risque voyage" et leur politique pour assurer la protection de leurs salariés en déplacement. 95 % des sociétés interrogées ont envoyé un collaborateur dans un pays «à haut risque» en 2010. Mais l’étude comparative réalisée auprès de 628 sociétés révèle que la perception des risques varie largement selon l’entreprise et la personne interrogée.

Les entreprises intègrent plus ou moins le risque au voyage d'affaires
Voyager comporte des risques, les voyageurs d’affaires et les entreprises le savent. D’ailleurs selon les sociétés interrogées, les 5 principales menaces citées par les sociétés interrogés sont : les maladies, la criminalité, les accidents de la route, les retards de voyage et les pickpockets. Bien que des astuces permettent d’être préparé en cas de bobo, la santé reste une grande préoccupation pour les employeurs. Dans le top 10, 4 points la concernent, notamment la difficulté d’accès à des soins médicaux de standard occidental et les maladies infectieuses.
Néanmoins, il existe des différences de perception des risques selon le secteur d’activité :
- Le secteur des Technologies de l’Information présente la criminalité, la maladie pendant une mission, les accidents de la route et les retards dans les voyages comme les menaces les plus importantes ;
- Le secteur de la Construction cite en priorité les troubles à l’ordre public, le crime violent et le crime organisé ;
- Le secteur du Pétrole, de l’Energie et des Mines a des préoccupations majeures en ce qui concerne l'isolement des lieux d’opération, la langue et le décalage culturel, les accidents de la route.

Une grande disparité dans la connaissance du devoir de protection
Dans l’ensemble, la prise de conscience des entreprises reste relativement faible et de grandes disparités existent suivant les domaines de responsabilité et d’expertise au sein même de l’entreprise. Par exemple, lorsque les questions liées au «Devoir de Protection» (obligation de protéger la santé et la sûreté des salariés en déplacement) font partie de la responsabilité métier de la personne interrogée, celle-ci est fortement sensibilisée. C’est le cas des Risk Managers, Directeurs Sûreté, Directeurs Médicaux et des responsables QHSE (Quality, Health, Safety and Environment). A la question : qui devrait détenir la responsabilité du Devoir de Protection dans l’organisation ? Un consensus se dégage autour du fait que celle-ci devrait être partagée entre les différentes fonctions et devrait concerner tous les employés, à tous les niveaux (Ressources Humaines, Sécurité, Risk Management, Senio Management et le voyageur).

Les Motivations du Devoir de Protection
Au-delà du cadre légal et du coût de la gestion d’un incident survenu sur un salarié, la principale motivation avancée par les entreprises pour remplir leur devoir de protection reste le souci de la santé et de la sûreté de leurs employés en déplacement (avec 55% de «tout à fait d’accord») suivi de la volonté de faire «ce qu’il faut» pour ses employés (53%). Les considérations légales et financières arrivent bien après dans les réponses citées. Parmi les enseignements de cette étude, les entreprises du secteur de l'Aéronautique, la Défense et l'Energie arrivent en tête des pratiques et politiques de protection des employés en déplacement, tandis que l’Education et la Construction se situent en général en-dessous de la moyenne.