Impossible de laisser passer cette date du 8 mars sans évoquer le sort de cette catégorie parfois un peu particulière de voyageurs, les femmes d’affaires. Chacun sait qu’elles sont plus nombreuses qu’il y a 50 ans et, sans être une féministe forcenée, force est de reconnaître que les voyageuses ne sont pas des voyageurs comme […]
Impossible de laisser passer cette date du 8 mars sans évoquer le sort de cette catégorie parfois un peu particulière de voyageurs, les femmes d’affaires. Chacun sait qu’elles sont plus nombreuses qu’il y a 50 ans et, sans être une féministe forcenée, force est de reconnaître que les voyageuses ne sont pas des voyageurs comme les autres !
Le site du Ministère des Transports dont relevait, l’an dernier, le voyage d’affaires, révélait qu'en 2007 la clientèle féminine d’affaires était plus exigeante en matière de sécurité, de confort et d’harmonie que la clientèle masculine. La situation a t-elle changé en une année? Les fondamentaux n'ont sans doute pas changé: les femmes participent plus volontiers aux activités extérieures proposées lors de congrès et se réservent volontiers des moments de loisirs pendant leur voyage d’affaires pour visiter musées et expositions, faire du shopping ou voir des amis, tandis que leurs collègues masculins, sitôt la conférence ou journée de travail terminée, vont se distraire paraît-il dans les bars. Les femmes d’affaires, dit-on dans cette étude, préfèrent manger seules au restaurant de l’hôtel, aiment se sentir chez elles dans leur chambre d’hôtel et sont adeptes des programmes de fidélisation (frequent Flyers par exemple). De plus en plus les hôtels déclinent pour les femmes des produits et services spécifiques: bougies parfumées, huiles aromatiques, magazines spécialisés ou cintres capitonnés, sans oublier le service de voiturier et de raccompagnement. Les étages réservés aux femmes se multiplient, en Arabie Saoudite ( !) mais aussi au Grand Hôtel d’Oslo ou à l’Hilton Park Lane de Londres, qui a développé des caméras de télésurveillance et des serrures renforcées aux portes. Parano, les femmes d’affaires ?
Dans le genre différenciant, il y a aussi les questions qu’on pose aux femmes d’affaires mais pas aux hommes, comme «Mais comment faites vous avec vos enfants ? » ou encore «Comment fait votre mari pour accepter tous ces déplacements ?». Et ces questions posées aux hommes dont la femme voyage beaucoup, mais qu’on ne pose pas aux femmes dont les hommes voyagent beaucoup, comme « Tu acceptes que ta femme ne soit jamais là ???»
Petite cerise sur le gâteau, selon l’enquête du Ministère l’an dernier, les femmes d’affaires sont souvent plus jeunes et instruites que leurs collègues masculins. Est-ce que -par hasard- le sort des femmes d’affaires ne tournerait pas, finalement, exactement autour de la même question de la place des femmes dans le monde du travail ?
Annie Fave
Dans le genre différenciant, il y a aussi les questions qu’on pose aux femmes d’affaires mais pas aux hommes, comme «Mais comment faites vous avec vos enfants ? » ou encore «Comment fait votre mari pour accepter tous ces déplacements ?». Et ces questions posées aux hommes dont la femme voyage beaucoup, mais qu’on ne pose pas aux femmes dont les hommes voyagent beaucoup, comme « Tu acceptes que ta femme ne soit jamais là ???»
Petite cerise sur le gâteau, selon l’enquête du Ministère l’an dernier, les femmes d’affaires sont souvent plus jeunes et instruites que leurs collègues masculins. Est-ce que -par hasard- le sort des femmes d’affaires ne tournerait pas, finalement, exactement autour de la même question de la place des femmes dans le monde du travail ?
Annie Fave