Les grévistes SNCF de Rhône-Alpes profitent d’une faille du service minimum

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20 000 voyageurs SNCF Rhône-Alpes, principalement de la ligne Lyon-Saint-Etienne, vivent depuis novembre 2011 au gré des retards et annulations de trains à cause d’un mouvement social persistant dans la région. Les grévistes profitent d’une faille de la loi sur le service minimum de 2008 pour perturber le trafic sans perte de salaire.

Les grévistes SNCF de Rhône-Alpes profitent d'une faille du service minimum
Depuis le 3 novembre, les passagers de la SNCF de Rhône-Alpes subissent des grèves à répétition. Le trafic de cinq lignes de Saint-Étienne (en direction de Lyon, Clermont-Ferrand, Roanne, Montbrison et Le Puy-en-Velay) est très perturbé. La raison de ce mouvement : la création d'une structure économique autonome au 1er janvier à laquelle s’opposent fortement les syndicats SUD, CGT et FO. Ils craignent que cette organisation mène à une privatisation à l’ouverture des rails à la concurrence en 2014. Mais ces actions sociales persistantes révèlent aussi une faille mise en lumière par le journal Les Echos. Les conducteurs utilisent à leur avantage la loi sur le service minimum qui oblige les salariés à se dire grévistes 48 heures à l’avance pour que la direction ait ainsi le temps de revoir son planning. A Saint-Étienne, tous les jours, une centaine d’agents annoncent leur participation au mouvement et viennent finalement travailler. Ils sont alors payés même si le train a été annulé. La direction régionale envisage de mener l’affaire devant les tribunaux tout en ayant entamé une discussion avec les employés mécontents.