Les hôteliers demandent au gouvernement de statuer sur l’économie de partage

70

Le Groupe National des Indépendants Hôtellerie et Restaurants (GNI) s’inquiète des conséquences négatives sur le tourisme des actions violentes lors de la manifestation des taxis du 25 juin. Par souci de prévention, il demande au gouvernement de statuer sur les nouveaux modèles économiques de type uberPop mais également AirBnb, Housetrip, Djump.

Après la manifestation des taxis qui a eu lieu jeudi 25 juin contre les services tels que UberPop, Heetch et Djump, le GNI indique qu'il comprend les revendications et la colère des taxis "face à cette concurrence déloyale", toutefois il met les met en garde ainsi que les pouvoirs publics sur "les conséquences négatives de ces évènements, sur la réputation de la France et sur son tourisme".

Dans son communiqué du 26 juin, le GNI compare "la situation des taxis à celle des hôteliers qui font face également à une nouvelle concurrence libre de toute réglementation et d’équité fiscale avec les meublés touristiques tels que Air BnB". Les hôteliers indépendants s'inquiètent et "alerte néanmoins sur la forme utilisée par les taxis pour exprimer leur mécontentement". L'association estime que "Ce sont 150 000 clients qui ont été pris en otages, à l’heure où les réservations des touristes pour la période estivale à destination de Paris et de la France sont les plus fortes". Le GNI s'inquiète de l'image de la France dans ces circonstances: "Les images de guérillas urbaines retransmises dans tous les médias, avec des voitures renversées, des clients interpellés par les manifestants et priés de descendre des taxis qui essaient de travailler, sont pour la France et son image un véritable coup dur avec des conséquences lourdes et durables sur le tourisme de notre pays".

Toutefois le GNI souligne que "Ces manifestations soulèvent néanmoins un véritable problème, celui de cette nouvelle économie dite "économie de l’ombre" issue de l’émergence de ces nouveaux acteurs qui profitent d’Internet pour concurrencer les services traditionnels. Ces nouveaux acteurs (Uber Pop, AirBnb…) déstabilisent l’économie en place en ne respectant pas les mêmes obligations réglementaires et fiscales". L'organisation estime donc qu'il est urgent que "le gouvernement se saisisse définitivement de ces dossiers et se décide à appliquer à tous les acteurs d’un marché les mêmes règles dans un esprit d’équité, sinon les débordements auxquels on assiste aujourd’hui continueront à s’amplifier et toucheront d’autres secteurs".

Devant la presse, à l’occasion d’un sommet européen le 26 juin dernier, François Hollande a annoncé qu'il souhaitait la dissolution d’UberPop.