Les nouveaux mots de la SNCF, répétez après moi : RFID, NUMERIQUE, RADIO…

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Internet, téléphone mobile et RFID voilà les mots que le « voyageur » en train devra intégrer pour évoluer. Dans le cadre des « rendez-vous clients 2010 », Guillaume Pepy, Président de la SNCF, a brossé un tableau ultra modernisé des prochaines années et évoqué l’une des clés de la réussite de l’entreprise nationale : […]

Internet, téléphone mobile et RFID voilà les mots que le « voyageur » en train devra intégrer pour évoluer. Dans le cadre des « rendez-vous clients 2010 », Guillaume Pepy, Président de la SNCF, a brossé un tableau ultra modernisé des prochaines années et évoqué l’une des clés de la réussite de l’entreprise nationale : la communication.
Heureux les voyageurs vers l’Est de la France, les portes de l’internet haut débit leur sont ouvertes. Rendre accessible la toile pour tous les voyageurs qui utilisent le TGV est devenu une priorité pour la SNCF. Son patron est partagé quant à la mise en place économique. Sans doute un portail en partie gratuit pour l’information de proximité et les données horaires et commerciales, mais l’accès en lui-même sera payant. Combien ? Pas encore de réponse. Le chiffre de 9 € par trajet est évoqué. Aucune confirmation.
Autre nouveauté, le lancement d’une radio numérique (web et téléphone portable), dirigée par Robert Namias, ancien de TF1, Sa mission est de palier aux absences voire aux carences de la SNCF dans l’univers de l’info trafic en temps réel. Musique, reportages et surtout l’état du réseau en temps réel sont programmés. Utile pour les jours de grève même si on voit mal ce que la radio installée en Ile de France pourra dire de plus que le chef de gare de Marseille. Bine évidemment , l’expérience iPhone sera développée tout comme l’arrivée de Sncf Direct (c’est le nom de l’application) sur les autres types de téléphone, Blackberry, Windows mobile et Android.
Côté billetterie, le calendrier tarifaire, en ligne sur Voyages-SNCF devrait donner, sur trois semaines, une visibilité tarifaire plus précise. Un affichage des prix en fonction des trains choisis, de l’heure et de la date de départ. Dans un premier temps le calendrier sera réservé, pour le premier trimestre, aux tarifs réduits avant d’être ouvert à l’ensemble de l’offre. Il n’y aura pas de différenciation entre le grand public et le pro. Le passager pourra ainsi comparer en temps réel l’offre de transport et faire ses choix. En remettant à plat les règles du jeu tarifaire, Guillaume Pepy entend faire taire les reproches en matière de transparence.
Numérique toujours, avec la réclamation en ligne. Finies les trois semaines d’attente pour avoir une réponse, deux jours suffiront désormais et les cas les plus complexes feront l’objet d’un accusé de réception mentionnant les délais nécessaires au traitement de l’information.
La liste des innovations est longue : fourniture d’un lecteur RFID individuel pour l’achat de billet, développement du billet de train sur mobile, canne communicante pour les aveugles qui circulent dans les trains, mise en place d’un éco-calculateur par trajet et carte « liberté » à facturation mensuelle… Ce siècle qui débute sera placé sous le signe d’un ferroviaire numérique.
Il reste que « la hauteur ne doit pas faire oublier le sol ». Toutes ces innovations, utiles pour le voyageur, resteront pour beaucoup dépendantes de celles et ceux en charge de faire tourner l’entreprise au quotidien. Pour eux, dans cette annonce, il y a plus de gadgets que de solutions réelles. La communication commence mal.

Hélène Retout