Les pilotes anglais tombent de fatigue

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Un pilote anglais sur cinq juge que son état de fatigue altère ses capacités au travail au moins une fois par semaine, selon une étude du University College London (UCL) commandée par le syndicat des pilotes Balpa. La moitié des 492 pilotes ayant répondu à l’étude dit souffrir de la fatigue. Des chiffres d’autant plus inquiétants pour la sécurité du transport aérien britannique que les pilotes seraient amenés à passer sous silence les problèmes rencontrés.

Les pilotes anglais tombent de fatigue
Seulement la moitié des pilotes contactés (47%) ont accepté de répondre aux questionnaires du University College London, mais les trois-quarts d’entre eux ont avoué qu’ils préféraient ne pas remplir de rapport de fatigue après des «coups de pompe» intervenus au cours des six derniers mois. Dans la plupart des cas, ce silence serait motivé par les conséquences d’une telle démarche sur l’opinion de la direction.
Le syndicat Balpa, à l’origine de l’étude menée par le Professeur Andrew Steptoe, s’inquiète des conséquences de l’harmonisation des législations européennes, qui pourrait faire passer de 900 à 1000 le nombre d’heures de vol maximum des pilotes sur un an. Le syndicat britannique a d'ailleurs lancé une campagne de communication, "Wake Up;, pour interpeller les pouvoirs publics et l'opinion sur le problème.
Après les contrôleurs aériens aux États-Unis, le cas des pilotes anglais souligne une nouvelle fois le rôle du sommeil dans la sécurité du transport aérien.