Les pilotes d’Air France dénoncent la révision des temps de vol

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Malgré l’opposition des acteurs de l’aérien, Bruxelles a adopté la nouvelle réglementation européenne FTL (Flight Time Limitations) le 9 octobre 2013. Le Syndicat des Pilotes Air France (SPAF) s’oppose à ce texte qui régit les conditions et limitations de temps de vol et de travail des Personnels Navigants.

Dans un communiqué du 30 octobre 2013, le Syndicat des Pilotes Air France réagit à la révision des tels de vols des navigants votée par Bruxelles au début du mois. «Ces nouvelles règles FTL ne tiennent pas compte de 5 rapports scientifiques», rappelle l’organisation. Elle ajoute qu’elles «n'auraient pas dû être instaurées sous cette forme qui se révèle largement insuffisante pour prévenir la fatigue mais qui est également dangereuse pour la sécurité». Le SPAF dénonce une «harmonisation européenne par le bas qui conduira à des situations potentiellement dangereuses en générant une fatigue excessive des membres d’équipages, en particulier celle des pilotes qui sont aux commandes des avions». Pour lui, il s'agit ni plus ni moins que de dumping social : «À l'heure où des compagnies comme Ryanair et d'autres utilisent des subterfuges pour appliquer, en France, des règles ne répondant pas aux lois nationales, le SPAF craint que les groupes de pression, qui représentent uniquement les intérêts économiques au détriment de la sécurité aérienne, puissent réussir à balayer les règles actuelles françaises plus protectrices. Ceci dans le but de s'aligner et de faire face aux compagnies aériennes européennes les moins exigeantes au niveau social et réglementaire», explique le syndicat. Il assure qu’il fera preuve de «la plus grande vigilance sur les évolutions futures des lois nationales et des directives de l'agence EASA régissant ses conditions de travail afin que le pavillon français reste un gage de sécurité des vols pour tous».