Les pilotes de CityJet inquiets pour l’avenir

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Les pilotes de CityKet, filiale d'Air France, sont inquiets pour leur avenir et celui de leur compagnie, actuellement en vente. Sous le titre "Les pilotes de CityJet, filiale irlandaise d'Air France, refusent d’être les Florange de l’aérien", ils publient le communiqué que voici.

Les pilotes de CityJet inquiets pour l'avenir
"En 2007, Air France décide d'utiliser sa filiale CityJet pour développer un réseau à Londres‐City et notamment rachète la compagnie déficitaire VLM, au prix fort de 190 millions €.
Cette stratégie aboutit à un fiasco en 2013 :
‐ Les comptes de CityJet sont fortement dans le rouge depuis 6 ans (pertes de 17 millions € en 2012, contre + 20 millions € en 2007), obligeant récemment Air France à recapitaliser sa filiale, à hauteur de 180 millions €.
‐ Les salariés paient seuls l'addition des erreurs stratégiques poursuivies : depuis 6 ans, gel des salaires, de l'avancement et des promotions, baisse des primes, dégradation constante des conditions de travail.
Finalement en 2012, Air France porte le coup de grâce en décidant de vendre son jouet cassé.
Ainsi, plutôt que de revenir au modèle économique rentable d'avant 2007, Air France choisit de « vendre » à l'étranger l'affrètement Air France by CityJet, ceci malgré un contexte social tendu chez Air France et sa nouvelle compagnie HOP !
Bien que la Presse étrangère ait dévoilé les noms des deux repreneurs potentiels en lice, les groupes financiers ASL et Intro Aviation, Air France se refuse à tout commentaire.
Bien que la Directrice Générale de CityJet ait récemment annoncé en CE qu'un des deux finalistes est une compagnie aérienne, la direction ne juge pas utile de s'expliquer.
Connaissant les pratiques radicales et peu scrupuleuses des groupes financiers, les navigants de CityJet s’inquiètent légitimement de leur avenir et ne comptent pas se laisser entraîner dans le mur, une nouvelle fois.
Ainsi, sauf à obtenir les projets économiques des deux repreneurs potentiels et à être convaincus de leur viabilité, les pilotes de CityJet Paris s’opposent à cette braderie et se réservent la possibilité de déclencher des mouvements sociaux, courant mai 2013.
L’intersyndicale pilote de CityJet Paris".