Les tarifs d’ADP retoqués par l’ASI

119

Une multiplication de la taxe d’atterrissage par 2,3 pour certains avions « ne peut être considérée comme modérée », explique la Nouvelle Autorité de supervision indépendante de l’aérien, qui demande à ADP de retravailler sa tarification.

C’est une première décision qui, en plein cœur de l’été, aurait pu passer inaperçue. Mais les compagnies aériennes sont trop ravies : la nouvelle Autorité de supervision indépendante (ASI), obtenue de haute lutte, a logiquement pris à bras le corps le dossier des taxes aéroportuaires et décidé, prouvant son indépendance, qu’Aéroports de Paris y allait un peu fort avec son augmentation, appliquée depuis le 1er avril. « L'évolution du tarif de la redevance d'atterrissage (…) ne pouvant être regardée comme modérée pour l'ensemble des usagers, même en prenant en compte l'effet favorable de l'évolution des autres redevances, les tarifs soumis à l'Autorité par ADP ne sont pas homologués », écrit l’ASI qui demande aux Aéroports de Paris de revoir leur copie d'ici le début du mois de septembre.

La décision est applaudie par le BAR France (Board of Airlines Representatives), qui représente les compagnies aériennes qui opèrent en France": "Nous en sommes pour notre part satisfaits car cet avis répond parfaitement aux recommandations OACI telles que publiées dans sa note 9082 insistant sur la nécessité d’une progression graduelle dans l’augmentation des tarifs et également aux dispositions de la Directive européenne 2009/12 relative à la transparence et la non-discrimination", explique son Président Jan-Pierre Sauvage.

Le texte intégral de la décision de l’ASI ci-dessous en PDF.