Les taxis low-cost Easy Take : touchés, pas coulés

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La société de transport à bas coût s’est vu retirer lundi sa licence de "voitures de tourisme avec chauffeur". Easy Take conserve néanmoins la licence "transport routiers de voyageurs", qui couvre la grande majorité de ses activités. La société avignonnaise s’apprête quand même à faire appel, et ne compte pas abdiquer devant la fronde des taxis du Vaucluse.

Les taxis low-cost Easy Take : touchés, pas coulés
Le retrait de licence s’approche fortement d’une victoire à la Pyrrhus pour les taxis locaux, qui luttent depuis plusieurs mois contre la « concurrence déloyale » qu’exercerait Easy Take. Elsa Rotureau, porte-parole de l'entreprise, indiquait mardi que la société ferait de toute façon appel de cette décision – un appel a priori suspensif – et ajoutait que les problèmes de dimensions devaient être réglés dès le 23 mars, avec l’arrivée de nouveaux véhicules. Les voitures utilisées doivent en effet atteindre un minimum de 4,5m de longueur, contre 4,3m environ pour les véhicules utilisés jusque-là.
«Cela ressemble à de l’acharnement, mais nous allons nous battre contre ces lobbies», prévient Elsa Rotureau, qui ajoute que «Ces décisions n’empêchent en rien l’activité d’Easy Take».
Certes, mais les procédures contre la société avignonnaise ne se limitent pas à ce retrait de licence : le 19 avril prochain, Cour d'appel de Nîmes rendra son verdict quant à l’accusation de concurrence déloyale portée par le syndicat des artisans taxis du Vaucluse. Les taxis évoquent une baisse de 30% de leur activité sur Avignon : un chiffre contesté par Easy Take. "Aucune étude n’a prouvé ces chiffres" note Elsa Rotureau, qui rappelle que les taxis ont déjà été déboutés une première fois.
Pour l’heure, Easy Take ne semble pas plus affecté que ça par l’agitation qui secoue le secteur du transport de personne, et qui dépasse d’ailleurs les frontières du Vaucluse et l’univers des voitures, comme en témoigne la manifestation organisée récemment par les moto-taxis à Paris. Désormais, Easy Take s'exporte, et déploiera 20 véhicules supplémentaires à Nîmes, puis 20 autres à Montpellier.