Lufthansa s’écarte du dossier Alitalia

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Très présente sur le dossier de reprise d'Alitalia, le groupe Lufthansa a de fait été mis en attente pour la reprise de la compagnie italienne. Le gouvernement italien veut améliorer à la fois l'offre et les conditions sociales. Du coup, le groupe allemand fait la fine bouche.

Interrogé sur le dossier Almitalia en marge du forum des compagnies aériennes A4E (Airlines for Europe) à Bruxelles, Carsten Spohr a précisé qu'il n'était pas intéressé par Alitalia en l'état actuel, tant que cette dernière ne serait pas restructurée.

Et pourtant, il s'est dit convaincu que le secteur du transport aérien en Europe devrait connaître de nouvelles fusions. "L'Europe a encore besoin de consolidation et nous assisterons à une nouvelle consolidation", a dit Carsten Spohr à la presse, se disant convaincu que la Commission européenne ferait pression sur l'Italie afin qu'elle trouve une solution pour la compagnie en difficulté. "Je suis certain que Bruxelles accentuera la pression et imposera une solution, après quoi nous jetterons un oeil pour voir si (la compagnie) offre des perspectives pour nous", a-t-il affirmé.

Ce n'est pas du côté britannique que les Italiens trouveront une solution. Le directeur général d'IAG, maison mère de British Airways, a aussi dit ne pas être intéressé par le dossier Alitalia. "Notre intérêt pour l'Italie est surtout du point de vue de la croissance organique via principalement Vueling", a dit Willie Walsh, qui parie clairement sur la compagnie espagnole à bas coût de son groupe.

Côté easyJet, pas de projet plus précis non plus : Johan Lundgren, directeur général d'easyJet, a pour sa part déclaré que la compagnie britannique se concentrait pour l'instant sur l'intégration des actifs rachetés à Air Berlin.