Lui c’est lui, moi c’est moi

295

Tout le monde se souvient de cette réplique sensée marquer des différences de caractères et de méthodes entre Laurent Fabius et François Mitterrand. Reprise depuis par bon nombre de ténors politiques, voilà qu’elle réapparait dans la vie économique. Sans la citer franchement, Pierre Henri Gourgeon le Directeur Général d’Air France/KLM doit en avoir assez d’entendre […]

Tout le monde se souvient de cette réplique sensée marquer des différences de caractères et de méthodes entre Laurent Fabius et François Mitterrand. Reprise depuis par bon nombre de ténors politiques, voilà qu’elle réapparait dans la vie économique. Sans la citer franchement, Pierre Henri Gourgeon le Directeur Général d’Air France/KLM doit en avoir assez d’entendre parler de Jean-Cyril à tout bout de champ.
Il est vrai qu’à sa décharge, Jean-Cyril Spinetta est toujours Président du Conseil d'administration d'Air France-KLM. Un poste présenté comme honorifique, dégagé du quotidien mais un poste élevé qui lui donne de la hauteur et donc de l’analyse. Car si l’on en croit les personnels du groupe, PHG est plus distant, moins proche de ses troupes. Plus Directeur général que Patron, au sens affectif, d’Air France. Un peu l’inverse de Jean-Cyril qui a su garder de ses racines corses « cet enseignement de la distance propice aux affaires et le sens de la proximité nécessaire à l’union des idées et des compagnons ». La phrase n’est pas de lui mais de Pascal Paoli, le père de la nation corse.

Alors pourquoi comparer l’incomparable ? Tout simplement parce que le marché le fait. Contacts commerciaux, réseaux d’affaires, approches partenariales, Jean Cyril Spinetta est cité en exemple. PHG devrait, sans aucun doute, savoir faire le boulot même si, pour beaucoup, il ne s‘est pas encore jeté dans la bataille du relationnel. Deux méthodes, deux visions différentes pour un objectif commun. Lui c’est lui, moi c’est moi.

Marc Dandreau