Lyria mise sur le voyage d’affaires pour concurrencer les low-costs

52

Les responsables de la compagnie franco-suisse ont précisé mercredi le positionnement de Lyria sur le marché européen. A l’occasion de la signature de l’accord présenté mercredi, Guillaume Pepy et Andreas Meyer ont défini ensemble les grandes orientations de la compagnie dans les années venir. Lyria entend gagner des parts de marché sur les liaisons low-cost, en proposant aux voyageurs d’affaires une offre pratique, écologique, et de qualité.

Lyria mise sur le voyage d'affaires pour concurrencer les low-costs
Un service peu connu, mais une qualité reconnue : voilà en substance le bilan tiré par les deux présidents, qui évoquent le chiffre de 89% de clients satisfaits par Lyria, l’un des meilleurs résultats en Europe. La compagnie privilégie donc le qualitatif : les prix ne devraient pas baisser, mais l’offre tend à s’améliorer. Dans cette optique, l’installation du Wi-fi n’est pourtant pas encore arrêtée. On évoque « une évolution inéluctable », qui dépendra des avancées technologiques, et des expériences menées sur d’autres lignes.
C’est sur cette qualité de service, entre autres, que Lyria doit s’imposer par rapport à son concurrent : l’aérien low-cost. Guillaume Pépy a prévu une évolution de la part de marché Lyria de 52% à 66% sur la ligne Paris-Genève d’ici quatre à cinq ans, preuve de l’ambition de la compagnie franco-suisse. L’offre proposée aux voyageurs d’affaires devrait contribuer à accélérer la croissance de Lyria, en garantissant un train fixe toutes les heures ou toutes les deux heures, selon les périodes, à 9 minutes – entendez 7h09, 8h09, 10h09, etc – et en facilitant ainsi les liaisons sur une seule journée entre les deux pays.
Le modèle de la compagnie en elle-même ne devrait être révolutionné à court terme. Interrogés sur le modèle d’Eurostar en tant qu’entreprise indépendante, Guillaume Pépy évoque « une évolution possible, mais pas un objectif ». Lyria gagne pourtant, pas à pas, en autonomie : en témoigne l’acquisition de 19 nouvelles rames, dont la propriété est transférée à la filiale commune de SNCF et CFF.